La Commission européenne a invité vendredi 8 mai les Etats membres de l'espace Schengen et les pays associés à prolonger jusqu'au 15 juin la restriction temporaire des déplacements "non essentiels" vers l'UE, décidée le 17 mars dans le cadre des efforts visant à enrayer la propagation du coronavirus en Europe. "Alors que certains Etats membres de l'UE et certains pays associés à l'espace Schengen procèdent à de premiers assouplissements des mesures de lutte contre la propagation de la pandémie, la situation demeure fragile en Europe et dans le monde. Le maintien des mesures aux frontières extérieures s'impose donc afin de réduire le risque de propagation de la maladie par les déplacements au sein de l'UE", indique la Commission dans un communiqué. Selon l'exécutif européen, la levée des restrictions en matière de déplacements devrait être progressive. "Comme souligné dans la feuille de route européenne commune sur la sortie du confinement, les contrôles aux frontières intérieures devront être arrêtés de manière progressive et coordonnée avant que les restrictions aux frontières extérieures soient assouplies, dans une seconde phase", relève-t-on. Et d'ajouter que "l'action aux frontières extérieures ne peut être efficace que si elle est mise en œuvre par l'ensemble des Etats membres de l'UE et Etats de l'espace Schengen à toutes les frontières, sa fin étant fixée à la même date, et de manière uniforme". "Nous avons besoin d'une approche par étapes et coordonnée. Rétablir le fonctionnement normal de la libre circulation dans l'espace Schengen sera notre premier objectif, dès que la situation sanitaire le permettra. Nous devrons progressivement mettre fin aux restrictions de la libre circulation et aux contrôles aux frontières intérieures, avant de pouvoir lever les restrictions à l'entrée appliquées aux frontières extérieures et garantir l'accès à l'UE aux ressortissants de pays tiers", souligne Ylva Johansson, commissaire européenne aux affaires intérieures, citée dans le communiqué. La restriction des déplacements mise en place pour contenir la propagation du coronavirus s'applique à la "zone UE+", qui comprend tous les Etats membres de l'espace Schengen (y compris la Bulgarie, la Croatie, Chypre et la Roumanie), ainsi que les quatre pays associés à l'espace Schengen (l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse), soit 30 pays au total.