A Moscou, les autorités ont recours à la reconnaissance faciale pour lutter contre le coronavirus. Depuis février, des milliers de Moscovites, en particulier ceux revenus de pays touchés par le Covid-19, sont soumis à un régime de confinement strict à domicile de 14 jours pour empêcher la maladie de se propager. Concrètement, ils tous sont catalogués avec leurs adresses, la copie de leurs passeports et leurs numéros de téléphone dans une base de données de cette mégalopole aux 16 millions d'habitants et visiteurs quotidiens. Et chacun est informé qu'une infraction au régime d'isolement est passible d'amendes voire de prison et d'expulsion pour les ressortissants étrangers. La puissance du système repose sur un maillage très serré. Pas un couloir de métro, pas une rue n'échappe aujourd'hui aux 170 000 caméras déployées peu à peu depuis une décennie. Quelque 100 000 d'entre elles sont reliées à l'intelligence artificielle capable d'identifier les personnes filmées et les 70 000 restantes doivent suivre sous peu. Selon la police de Moscou, 200 personnes ayant enfreint leur quarantaine ont pu être identifiées grâce à cette surveillance. La Russie a aussi lancé d'autres technologies au service de la lutte contre le coronavirus, allant de la télémédecine à la surveillance des étalages de supermarchés et des réseaux sociaux pour contrer les rumeurs et "fausses informations".