À leur arrivée au Maroc et durant toute la semaine, les Panafricaines ont eu l'occasion de s'informer des différentes initiatives du Royaume pour lutter contre les effets des changements climatiques. Et pour cause, le premier réseau des femmes journalistes du continent se réunit cette année sous le thème de l'« Urgence climatique, les médias acteurs du changement ». Une question qui fait écho plus que jamais pour le continent africain au point de déterminer son développement et forcément son futur. D'où la nécessité pour l'Afrique d'agir et oeuvrer afin d'offrir un meilleur avenir aux prochaines génrations. Il est primordial de rappeler que le continent africain contribue pour moins de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) mais reste paradoxalement la première victime du changement climatique. En effet, sur les 10 pays au monde considérés comme les plus menacés par le réchauffement planétaire, 7 sont africains : la Sierra Leone, le Sud-Soudan, le Nigeria, le Tchad, l'Ethiopie, la Centrafrique et l'Erythrée. C'est pour cela que ce vendredi 6 mars les Panafricaines ont assisté au Grand Débat pour discuter de la question avec des experts et envisager des solutions durables. La rencontre, orchestrée autour du thème « Initiatives et engagements africains pour s'adapter aux changements climatiques », a réuni Mohamed BENYAHIA (Maroc), Secrétaire Général du département de l'Environnement auprès du Ministère de l'Energie, des Mines et du Développement durable ainsi que Arona DIEDHOU (Sénégal), Directeur de Recherche à l'Institut de Recherche pour le Développement, auteur principal du rapport spécial du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ) sur les incidences du réchauffement climatique. À leurs côtés, Saber Fayez HENDAWY (Egypte), Chercheur, membre de l'Initiative SEKEM d'agriculture biodynamique et écologique dans le désert égyptien et Ana LE ROCHA (Tanzanie), Directrice Exécutive de l'Organisation « Nipe Fagio », qui mène des actions auprès du secteur privé et public pour la promotion du développement durable. Cette table ronde a permis également d'interagir avec le public présent dans la salle composé essentiellement de femmes journalistes du continent. Ces mêmes femmes participeront ce vendredi après-midi à des ateliers thématiques dont le but est de mettre en place deux documents soit un rapport exhaustif de l'ensemble des travaux ainsi qu'une synthèse du Plan d'Action 2020/2021 qui sera adopté.