* 2.142 commerces ont bénéficié du programme et 5.000 dossiers sont déjà prêts. Le plan table sur un objectif de 25.000 commerces en 2012. * Nouvelle approche pour la mise à niveau des marchands ambulants et des marchés de gros. * Signature de cinq contrats-programmes avec les délégations provinciales de commerce et d'industrie dAgadir, Casablanca, Dakhla, Fès et Nador, pour mettre en oeuvre le programme Rawaj au niveau local. Rawaj est sur les rails. Deux années après son lancement, le plan pour le développement du secteur de commerce de proximité présente un bilan mitigé. Pour Ahmed Reda Chami, «il y a 2.142 commerces qui ont bénéficié de ce programme de mise à niveau et plus de 5.000 dossiers sont déjà traités et leur application ne tardera pas à venir». Le ministre du Commerce et de lIndustrie qui sexprimait lors la 9ème Journée nationale du commerce organisé à Skhirate, a souligné que les commerçants ont, dans le cadre du programme Rawaj, bénéficié de 12 projets de modernisation du commerce de proximité, dont six dans le cadre d'une offre intégrée et six autres dans le cadre de la réhabilitation des espaces de commerce. Chami a précisé qu«il est temps de passer à la vitesse supérieure pour réaliser les objectifs assignés à lhorizon 2012, à savoir les 25.000 petits commerces». Pour réussir le Plan, Chami a souligné que le programme aura une déclinaison régionale et touchera les villes qui ont certaines connotations commerciales. Son département a déjà procédé à la signature de cinq contrats-programmes avec les délégations provinciales de commerce et d'industrie dAgadir, Casablanca, Dakhla, Fès et Nador, en fixant des objectifs chiffrés relatifs à la mise en oeuvre du programme Rawaj au niveau local. Parmi les limites relevées actuellement dans le plan Rawaj figure lapproche adoptée au profit des marchands ambulants qui na pas atteint ses objectifs. Le ministre du Commerce et de lIndustrie a précisé que «son département lancera une étude pour décliner une nouvelle approche incluant aussi bien laspect urbanistique que commercial». Pour les marchés de gros, Chami a promis également une nouvelle approche pour lutter contre la spéculation et pour une meilleure organisation des structures. Pour rappel, le Plan Rawaj vision 2020 projette de moderniser le commerce de proximité pour accompagner lévolution de léconomie marocaine, dans son ensemble, et du commerce intérieur en particulier, marqué par lapparition et le développement au cours de ces dernières années de la grande distribution et des réseaux de franchise et favoriser léclosion et le développement dentreprises championnes capables dassurer leur rayonnement sur les plans national et international. Le volet juridique est également présent. Plusieurs lois sont en voie dêtre élaborées pour organiser ou accompagner le secteur. Celle du consommateur a été votée récemment par la Chambre des représentants. Du côté des commerçants, Driss Haouat a mis l'accent sur l'importance du programme Rawaj en tant que mécanisme de développement et de modernisation du secteur, appelant à l'intensification et à la consolidation du rôle du fonds de soutien au commerce de proximité afin qu'il puise bénéficier au plus grand nombre de commerçants dans toutes les régions du Royaume. Le président des Chambres de commerce, dindustrie et de services a mis en exergue l'importance de la mise à niveau du secteur du commerce. «Il est question d'aider les commerçants à améliorer leur situation matérielle et leur condition de travail, en mettant en place notamment un régime de retraite et une couverture médicale », a-t-il noté. Il a ajouté que «le cadre régissant le secteur doit également être amélioré au profit aussi bien des commerçants que des consommateurs, notamment le volet fiscal et celui de la formation. Rawaj a de fortes ambitions qui visent à faire du Maroc un espace de commerce par excellence dans le bassin de la Méditerranée et à augmenter de 15% la contribution de ce secteur au PIB, tout en créant 450.000 postes d'emploi à l'horizon 2020. Le plan est destiné à remédier aux insuffisances qui caractérisent le secteur commercial national marqué par la faiblesse des infrastructures, de logistique et de distribution. Il sagit de mettre fin à la prédominance du commerce traditionnel et de la fonction dintermédiation par rapport à lactivité de distribution. Il est question aussi de combler la faiblesse de la professionnalisation des opérateurs du secteur et de leur représentation institutionnelle. Le plan envisage de réduire le déséquilibre flagrant dans la répartition géographique des centres commerciaux entre les régions et entre les milieux urbain et rural et aussi dassurer la protection des consommateurs.