* Bachir Znagui entame une série de réunions dans les régions avec les professionnels et les autorités locales pour avoir leur proposition. * Les grandes lignes de la nouvelle stratégie seront présentées lors des 10ème Assises du tourisme en octobre à Marrakech. * Les détails du projet ne seront arrêtés quaprès la signature des contrats-programmes, début 2011. La Vision 2010 commence à tirer sa révérence et cède la place à la Vision 2020. Les actions pour la réalisation de ce projet ont déjà commencé et une étude a été lancée pour en définir les grandes lignes. Mais ce vaste chantier nécessite une concertation avec les professionnels et les opérateurs locaux. La nouvelle vision compte également avoir une déclinaison régionale. A cet égard, Bachir Znagui a entamé une série de discussions dans différentes régions du Royaume afin de finaliser cette nouvelle stratégie dont les grandes lignes seront présentées le 14 octobre prochain lors des 10èmes Assises du tourisme à Marrakech. Il sagit de capitaliser sur les réalisations de la Vision 2010 en investissant davantage dans le balnéaire et le culturel, tout en développant le tourisme de niche et les arrière-pays des différentes destinations. Il est question surtout déviter les erreurs et les défaillances de la Vision 2010. Le périple du ministre du Tourisme a commencé à Rabat le 9 juillet et sest poursuivi à Marrakech et Agadir le 12 juillet avant de passer par Casablanca et les autres villes à grande vocation touristique comme Fès, Meknès, Tanger ou Oujda. «Ces réunions de concertation dans les régions sinscrivent dans le cadre du programme daction de terrain, initié par le département du Tourisme, dont lobjectif majeur est de coordonner la contribution au développement de la politique touristique nationale par toutes les parties prenantes », indique-t-on au ministère du Tourisme. Znagui a du pain sur la planche. Il sagit de surmonter la grogne des professionnels afin dassurer un projet concerté, des divergences existant déjà sur le projet entre les opérateurs du secteur. Au sein de la Fédération nationale du tourisme, les approches diffèrent au point quune association sest nouvellement constituée regroupant les investisseurs touristiques. LANIT a créé une commission dédiée pilotée par Amyn Alami pour formuler ses propres recommandations. La nouvelle association prône des mesures draconniennes dans loctroi des nouveaux marchés touristiques, surtout pour les aménageurs- développeurs étrangers. La FNT, par la voie de son président Othmane Chérif Alami, a clamé haut et fort quelle est lunique représentant du secteur. Les dernières réunions du ministre avec les représentants du secteur se sont déroulées dans un climat houleux. Les critiques des professionnels, ou de leurs associations, étaient très accentuées estimant que la «Vision 2020 napporte rien de nouveau, surtout pour les destinations classiques comme Marrakech ou Agadir. Znagui, privilégiant lesprit fédérateur, opte, quant à lui, pour lapproche de la concertation. Pour réaliser la Vision 2020 dans de bonnes conditions, des contrats-programmes seront signés au début de 2011 lorsque les détails du projet seront arrêtés. La nouvelle stratégie accorde une grande importance à la dimension régionale du tourisme. Une option qui permet de lancer de nouveaux produits de niche, de créer de lemploi et de la valeur ajoutée surtout dans les régions enclavées. «Les régions seront les maillons-clés de la réussite du développement touristique régional. Lenjeu est de partager les lignes fondatrices de la «Vision 2020» et de recueillir les principales attentes et propositions des régions du Maroc pour aboutir à une vision concertée de la nouvelle politique touristique nationale», précise-t-on au ministère du Tourisme. Pour mener à bien le projet, Znagui a invité les représentants des régions «à mener des réflexions à leur niveau et de se faire les ambassadeurs de la Vision 2020 au sein des collectivités locales». Il a également fixé le calendrier dun second cycle de rencontres dans le cadre de la mise en uvre de la nouvelle stratégie En effet, la concertation avec les régions se poursuivra jusquà la signature des contrats-programmes régionaux. Il est clair que contrairement à la vision 2010, celle de 2020 naccordera pas la priorité aux objectifs chiffrés, mais plutôt à la qualité des produits et leur impact sur le secteur.