M. Chafiki, Directeur des Etudes et des prévisions financières au ministère de l'Economie et des Finances, s'est voulu rassurant en précisant que dans un contexte de crise internationale, le Maroc a revu à la hausse ses prévisions de croissance à environ 4 % au lieu des 3,5 % prévus initialement dans la Loi de Finances 2010 et à 5 % en 2011. Selon lui, cette «prévision très prudente» n'est pas «anachronique par rapport à la région». Les prévisions de croissance du FMI font état pour la région MENA d'une croissance de 4,5 % en 2010 et de 4,8 % en 2011, et pour l'Afrique subsaharienne de 4,7 % et 6,9 %», a-t-il souligné. «Nous sommes en ligne avec les prévisions sauf pour la compensation, dont les dépenses ont atteint, à fin juin dernier, 12,8 milliards de dirhams, soit un taux d'exécution de 91,8%», a-t-il ajouté, précisant que cette situation s'explique par «des éléments qui échappent à la prévision», comme la flambée des cours des matières premières sur les marchés internationaux, dont le pétrole, et la hausse du cours de change du dollar (parité euro-dollar).