* Les facteurs dincertitudes qui planent sur le contexte international nempêchent pas pour autant de prévoir un taux de croissance de 4,7%, en hausse par rapport à 2010. * Pour lagriculture, lévolution tendancielle de la valeur ajoutée serait de moins en moins dépendante des aléas climatiques. Comparativement aux autres années, les prévisions économiques pour lexercice 2011 restent difficiles à cerner, et ce pour des raisons dincertitudes du contexte international. Mais cela nempêche pas les analystes du CMC de prévoir une rupture avec la profonde et sérieuse tendance récessive provoquée par la crise. Selon eux, le PIB en termes réels saccroîtrait en 2011 de 4,5%. Dans la plupart des pays développés, les pouvoirs publics ont essayé de rectifier le tir par des politiques inverses, en mettant en uvre des plans daustérité pour pallier les problèmes générés par des endettements publics excessifs, voire des déficits budgétaires abyssaux. Le scénario prospectif retenu adopte, pour sa construction, des hypothèses légèrement favorables qui sous-tendraient un regain dactivité fort probable pour lannée 2011. Parmi ces hypothèses, on retient la mise en application de linitiative volontariste annoncée par le gouvernement pour soutenir lactivité économique et venir en appui au secteur privé. Lautre hypothèse fondamentale dans cette simulation se base sur la réalisation de grands chantiers lancés au cours de ces dernières années. Une troisième hypothèse aussi importante que les autres, retenue dans ce cadre, suppose une application flexible et accommodante des plans daustérité échafaudés pour les pays développés au début du second trimestre 2010. Dans ce jeu dhypothèses, les conjoncturistes retiennent un taux de croissance du PIB mondial de 3,6%. Aussi, les hypothèses conventionnelles adoptées dans un tel scénario se résument en un retour à la normale des taux de change qui consiste, après limportante appréciation de la monnaie nationale, en une parité plus favorable du dirham par rapport à leuro et un léger relèvement vis-à-vis du dollar américain. Malgré les incertitudes qui planent sur le contexte international, les pronostics avancés augurent dune contribution dynamique des secteurs dactivité à la croissance de léconomie nationale en 2011. Le secteur de lagriculture, soumis depuis quelques temps à de profondes transformations, est en train de changer de structure. Lévolution tendancielle de sa valeur ajoutée serait de moins en moins dépendante des aléas climatiques. Cet agrégat afficherait pour 2011 un taux de croissance de 3,5%. Pour ce qui est des industries manufacturières, les projections font ressortir une tendance légèrement favorable avec une évolution de sa valeur ajoutée de lordre de 3,7%. Idem pour le secteur du bâtiment et des travaux publics qui devrait connaître une accélération plus vive, soit environ 7,6%, et ce à la faveur des multiples chantiers dinfrastructures publiques. Le secteur des transports et communications devrait faire preuve dun dynamisme appréciable et la progression de sa valeur ajoutée en volume sétablirait à 5,8%. Les composantes de la demande globale auraient ainsi des comportements appréciables et présenteraient, pour certaines dentre elles, des évolutions prononcées. Cest le cas de la formation brute du capital fixe qui continuerait sur sa lancée et devrait enregistrer en valeurs nominales un accroissement denviron 11%. Lélément le plus encourageant, au niveau des agrégats de la demande, est le relèvement significatif attendu du rythme de croissance de la consommation privée. Cette dernière devrait croître à un rythme soutenu (8,3%) dégageant ainsi une nette amélioration du niveau de vie de lordre de 3,5%. En matière demploi, les bonnes perspectives de croissance généralisées à lensemble des secteurs devraient induire une relative détente au niveau de ce marché. Le taux de chômage, à léchelle nationale, baisserait denviron un demi point et serait ainsi ramené à environ 10,4%.