* Les délais pour un début de généralisation de la Ramed se précisent. Le gouvernement se dit prêt, après avoir débloqué 1,3 milliard de DH de médicaments, à répondre aux besoins de ce régime. * Tous les intervenants saccordent à garantir le succès de ce régime, même si la détermination du profil de la population-cible nest pas aisée sur le terrain. Cest le département de la Santé qui semble déclencher le compte à rebours pour la généralisation du Ramed après la phase réussie de lexpérimentation. Selon le département de Yasmina Baddou, 1,3 milliard de DH ont été débloqués pour lachat des médicaments destinés à couvrir les besoins du régime. En 2008, le gouvernements sétait engagé, lors du lancement de lexpérience pilote, à allouer 2,6 milliards de DH pour lensemble des dépenses que nécessite la mise en place du Ramed, essentiellement les dépenses médicales, vu le nombre important de la population concernée. La généralisation est attendue avant la fin de lannée 2010, même si la détermination du type de la population-cible nest pas aisée sur le terrain, de même que la capacité du réseau public à couvrir toute la demande attendue. Le Ramed concerne les personnes ne pouvant bénéficier de lAMO, doù la difficulté de bien identifier cette catégorie de démunis. Dun autre point de vue, les soins de santé seront dispensés au profit de cette population dans les hôpitaux publics et services sanitaires relevant de lEtat. Les critères qui doivent prévaloir pour déterminer léligibilité au Ramed sont dabord relatifs au montant des revenus annuels du bénéficiaire, qui ne doit pas dépasser 5.650 DH par an et par personne dans le milieu urbain. Un autre critère est appliqué en milieu rural et englobe lensemble des possessions du bénéficiaire qui verse une contribution annuelle de 120 DH dans la limite dun plafond de 600 DH, soit 5 personnes à prendre en charge. Les statistiques relatives au nombre de la population-cible indiquent que 8,5 millions de personnes sont concernées, dont la moitié est classée dans la catégorie «indigent absolu». La délivrance de la carte dassistance médicale, lors de lexpérience pilote de Tadla-Azilal, na pas suscité beaucoup de mécontents. Il reste à savoir si la rigueur qui a régné lors du traitement des demandes durant la phase pilote sera la même que pour la période de généralisation, afin de ne pas vider ce programme ambitieux de toute sa substance.