* La généralisation du Régime d'Assistance Médicale aux Populations Démunies (Ramed) constitue la principale préoccupation du gouvernement après une expérience pilote entamée en 2008 dans la région de Tadla-Azilal. * Le problème de la détermination du profil de la population-cible est toujours posé. Les cartes Ramed devraient se substituer aux certificats d'indigence. Cest le Premier ministre Abbas El Fassi qui s'est engagé à se pencher d'une manière urgente sur la question de la généralisation de la Ramed. «Une réunion aura lieu début de juin pour examiner la question de la généralisation de ce régime à toutes les régions du Royaume». Sans donner beaucoup de détails sur la stratégie éventuellement adoptée et extensible aux 15 autres régions, le Premier ministre s'est contenté de présenter quelques chiffres sur l'expérience pilote menée depuis novembre 2008. «Environ 40.000 personnes ont bénéficié de ce régime d'assistance de la région de Tadla-Azilal», a-t-il noté devant les parlementaires. Il faut rappeler que le classement adopté par le Comité international composé à cet effet fait une distinction entre «les pauvres» et «les vulnérables», selon les critères prédéfinis par le HCP. Les deux catégories de populations démunies demeurent éligibles à la Ramed avec une cotisation symbolique de 19%. L'Etat et les collectivités locales supportent, quant à eux, 81% du budget de financement de ce régime estimé à 2,7 milliards de DH. Le problème de la détermination du profil des bénéficiaires reste souvent posé même si les cartes de la Ramed doivent permettre d'atténuer les dérapages constatés lors de la délivrance des certificats d'indigence. Il reste à mentionner que le panier des soins de la Ramed comprend toutes les prestations couvertes par l'AMO, avec une attention particulière accordée au pôle «Mère-Enfant».