Holcim Maroc améliore sa compétitivité malgré la mise en place de la taxe parafiscale. La nouvelle unité de Settat, qui nécessite un investissement global de 2,5 Mds de DH, devrait permettre au cimentier dafficher des résultats autrement plus importants dès 2007. Tour dhorizon. Les nombreux chantiers initiés par les pouvoirs publics ont manifestement eu un impact favorable sur la demande nationale de ciment, laquelle a progressé de 5,6% au terme de lexercice 2004. Le programme de reconstruction dAl Hoceima, la construction des logements sociaux ainsi que les projets dinfrastructures ont globalement bénéficié aux cimentiers, même si lon a pu observer, au cours du second semestre, un ralentissement dans la mise en uvre de certains chantiers inhérents à «lapplication de la réglementation sur lurbanisme, engendrant un manque de foncier pour les promoteurs». Dans ce contexte particulier, Holcim Maroc a pu accroître son volume de vente de ciment qui sest établi à 2.156 kt, soit une progression de 7% par rapport à 2004. Ce segment a généré, de fait, un chiffre daffaires de 1.453 MDH, en stagnation par rapport à 2003. Il faut préciser, à ce niveau, que lexercice 2004 a été marqué par lapplication de la taxe parafiscale de 50 DH/ tonne de ciment vendue, entièrement prise en charge par les cimentiers et non répercutée sur les prix de vente. Plus globalement, le chiffre daffaires consolidé enregistre une légère variation de +1,1% pour sétablir à 1.586 MDH, boosté notamment par les activités liées, notamment le béton prêt à lemploi et les granulats dont les chiffres daffaires ont respectivement augmenté de 20 et 30%. Laugmentation des ventes de béton est principalement due à lacquisition dune centrale de béton à Tanger. Le résultat dexploitation accuse une régression de 17% à 471 MDH, et ce malgré la politique rigoureuse de maîtrise des coûts adoptée, tandis que le résultat net se replie de 15% pour sétablir à 353 MDH, donnant ainsi un bénéfice par action de 83,8 DH. Perspectives Pour lexercice 2005, le management de Holcim Maroc table sur une croissance au niveau du ciment de lordre de 5%, à la condition toutefois de résoudre les problèmes liés au foncier et qui entravent la bonne exécution des chantiers programmés. Par ailleurs, un projet denvergure a été initié par Holcim Maroc, en partenariat avec Asment Oulad Zidane, pour la construction, dans la région de Settat, dune nouvelle cimenterie de haute technologie qui aura une capacité annuelle de 1,7 million de tonnes. Dès juin 2005, sera mis en service le centre densachage et de distribution Ciment, alors que latelier broyage clinker entrera en production fin 2006 et le four fin 2007. Cette nouvelle unité devrait ainsi permettre à Holcim Maroc de mieux consolider sa position sur le marché du Centre et du Grand-Casablanca. Ce projet nécessitera un investissement global de 2,5 Mds de DH. Différents modes de financement sont en cours détude, mais loption dune augmentation du capital de Holcim Maroc est pour le moment écartée. Parallèlement, le dernier trimestre 2005 verra également la mise en service du broyeur de Nador, dont la capacité totale sera portée à 600.000 tonnes de ciment broyé, grâce notamment à larrivée dun broyeur supplémentaire de 60 t/heure. Tous ces investissements devraient permettre, à terme, à Holcim Maroc doccuper une place autrement plus importante sur un marché où se bousculent différents opérateurs.