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Coopération: Dynamisme, leitmotiv de Bruno Joubert
Publié dans Finances news le 24 - 06 - 2010

l Le fait que le Maroc se positionne en tant que pays émergent et noue des ALE n’est pas un sujet de préoccupation pour la France.
* Le rythme de modernisation que connaît le Maroc est tellement soutenu qu’il prend au dépourvu ses partenaires.
* Le 2 juillet, la France accueillera un séminaire intergouvernemental de haut niveau qui sera présidé par le Premier ministre français et son homologue marocain.
Dans le cadre des rendez-vous CFCIM, la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc a convié Bruno Joubert, l’ambassadeur de France au Maroc. La rencontre qui a coïncidé avec le match France-Mexique, n’a pas empêché un grand parterre de patrons français d’être présents d’autant que le thème de la rencontre abordait les grandes orientations de la relation entre le Maroc et la France et leur dynamique.
«La conjoncture est telle que le choix du thème s’imposait de lui-même. Rien qu’à la mi-juin, on assistait au lancement des travaux de la plate-forme industrielle d’Oulad Saleh», a expliqué Bernard Digoit, le président de la Chambre. Il a par ailleurs rappelé que dans le cadre des grandes orientations des relations France-Maroc, se tiendra le 2 juillet en France un séminaire intergouvernemental de très haut niveau qui sera présidé par les Premiers ministres des deux pays. Digoit a également insisté sur la qualité de l’engagement de l’ambassadeur en faveur des projets de la Chambre.
Et c’est en toute convivialité et à bâtons rompus que l’ambassadeur s’est exprimé sur ce sujet. Il a d’abord planté le décor en plaçant les relations entre les deux pays dans le contexte actuel. «Le contexte est très original. Nous sommes en train de défendre des relations d’excellence. Le gouvernement français consent au Maroc le plus gros effort de tous ses réseaux, notamment le fonctionnement des entreprises implantées.
Le réseau diplomatique est des plus importants sinon le plus important. Le Maroc est le seul pays à accueillir un réseau aussi dense, que ce soit des clubs, des écoles, des collèges, des consulats…», constate Bruno Joubert.
Rappelant que ces relations remontent à plusieurs siècles, l’ambassadeur de France au Maroc a reconnu que ce passé, très ancien, a été contesté à une certaine période, mais que la relation est apaisée par sentiment, par raison et par volonté. Les rapports entre les deux pays sont tellement forts que le nombre de Marocains en France est de 1,2 million de personnes, ce qui en fait l’une des communautés étrangères les plus importantes de France. De même que le Maroc accueille 80.000 Français en résidence permanente, sans compter les 25.000 touristes par trimestre en moyenne. «De même que nous avons constaté quelque trois mille enfants de plus dans nos écoles avec un important accroissement de la population française résidant à Casablanca», ajoute l’ambassadeur.
Sur le plan économique, la France a souvent essuyé des coups de griffe quant à une éventuelle «appropriation» du Maroc. N’empêche que nul ne peut nier la disponibilité des deux pays l’un envers l’autre.
«La France est le plus gros investisseur au Maroc et elle est également le premier partenaire commercial du Royaume. L’aide consacrée au Maroc, en plus des transferts des MRE de France et des
30. 000 étudiants qui poursuivent leurs études sur le sol français, font que les liens entre les deux pays sont solides», souligne Joubert.
Pour lui, peu de pays sont aussi disponibles les uns envers les autres et cela est dû en partie aussi à la dimension humaine qui fait que beaucoup de Marocains sont attachés à la France comme beaucoup de Français sont attachés au Maroc.
«La relation entre les deux pays est basée sur un socle commun des valeurs. La conceptualisation de la politique est proche avec des valeurs communes que sont le rôle de l’Etat, l’intégralité territoriale, la régionalisation… », estime Bruno Joubert. De même que les deux pays partagent cette valeur qu’est l’intérêt suprême de l’Etat. Le mode de fonctionnement de l’Etat est pratiquement le même que pour le Maroc.
Une relation en perpétuel changement
La relation entre le Maroc et la France n’est pas statique. Elle est évolutive et cela tient en grande partie, à en croire l’ambassadeur, à un dynamisme du Maroc. «Je vois en votre pays un pays totalement ouvert et conscient de la mondialisation. Le Maroc cherche à se positionner comme pays émergent et, à ce titre, fréquente d’autres pays notamment émergents comme le Brésil, la Chine… Il cherche à se positionner en signant des ALE sans que cela ne soit un sujet de préoccupation pour la France. «Au contraire, ça apportera un surcroît de dynamisme à la relation France-Maroc», estime Bruno Joubert.
Le Maroc a également été attentif au choix de la France d’intégrer l’UE et cela n’a pas distendu la relation entre les deux pays, au contraire, cela a interpellé les Marocains sur cette relation singulière », ajoute Joubert.
«Cela nous pousse à dire que nous partageons une raison commune face au milieu dans lequel nous évoluons. Ensemble, nous avons des analyses qui convergent et cette relation multicanal entre politiques, institutions, entreprises… apporte à la richesse des relations entre les deux pays», poursuit l’ambassadeur.
Mais dans cette appréciation réciproque naissent parfois des incompréhensions qui sont même répandues. Notamment sur la question de l’obtention des visas, ce qui donne cette impression de distanciation. Mais ce que beaucoup ne savent pas c’est que le taux d’octrois de visas est de 90 %.
L’autre point qui semble particulièrement stresser l’ambassadeur est la question de l’affluence que connaissent les écoles de la mission française auprès des Marocains. «Je vis en ce moment un cauchemar qui est la résultante de l’arrivée de plus en plus de Français dans nos écoles, ce qui réduit la capacité d’accueil pour les élèves marocains, et d’un autre côté celui du fait que beaucoup de Marocains souhaiteraient nous voir étendre le réseau de nos écoles pour avoir plus de capacité d’accueil d’élèves marocains. Le système français qui compte déjà 30.000 élèves ne peut pas passer à 100.000 élèves, c’est insupportable politiquement», assure l’ambassadeur qui réfute l’idée répandue que le système français ne veut plus de Marocains dans son enceinte.
L’ambassadeur, en fin politicien, est revenu sur les changements qui peuvent intervenir sur les relation maroco-françaises ou les «passages à vide historico- institutionnels. Notamment les changements d’ordre politique liés essentiellement aux élections présidentielles. En effet, l’arrivée d’un nouveau président avec de nouveaux ministres peut influer directement sur ces relations. «Mais c’est comme pour les battements du cœur, parfois il arrive où le rythme s’affaisse avec une perte de tempo». Mais il a rappelé que, depuis quelque temps, les relations sont au beau fixe.
L’ambassadeur ne cache pas non plus que la vitesse des changements que connaît le Maroc le trouble. «Le Maroc se modernise et ce n’est pas totalement une donnée nouvelle. C’est le rythme imprimé depuis dix ans qui est très soutenu. Ça nous impressionne à telle enseigne que, parfois, nous sommes pris au dépourvu», reconnaît l’ambassadeur, citant l’exemple du Tanger Med qui a montré que le Maroc est incontournable. Et il s’en félicite d’ailleurs. Avant de conclure son propos, l’ambassadeur a rappelé et a insisté sur le soutien inconditionnel de la France au Maroc dans le dossier du Sahara.


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