Il y a quelques mois de cela, nous annoncions dans ces colonnes la décision prise par la Caisse de Dépôt et de Gestion de réduire, voire céder entièrement, «dans les prochaines années», ses participations financières pour «se concentrer exclusivement sur limmobilier, le tourisme et la gestion des retraite (cf : www.financesnews.ma)». Le bras financier de lEtat semble visiblement enclin à mettre en oeuvre cette nouvelle stratégie de redéploiement, au regard notamment de la transaction opérée tout récemment. Anas Alami, patron de la Caisse, a, en effet, fait son premier clin dil au marché à travers un communiqué rendu public lundi dernier doù il ressort que la filiale Fipar International a cédé au conglomérat privé chinois Fosun 1.211.519 obligations remboursables en actions nouvelles ou existantes (ORANEs) Club Méditerranée, représentant environ 4% du capital de la société. Cette transaction de 15 millions deuros a porté sur des ORANEs Club Méd acquises par Fipar International en juin 2009. La cession naura cependant aucun impact sur les 9,9% que la Caisse détient en actions (au 11 juin 2010) dans le capital de lun des leaders mondiaux des vacances «tout compris», étant donné que ces ORANEs navaient pas été converties en actions. Cette opération signe-t-elle le début dun désengagement progressif de la CDG du Club Med ? Tout porte à le croire. Surtout que cette participation dont a hérité Anas Alami est lobjet de toutes les controverses, mais également de toutes les critiques. Un dossier «chaud» dont il se serait bien passé et qualifié par maints observateurs de «mauvaise affaire». Lessentiel restant néanmoins de sen débarrasser avec le moins de casse possible, dautant plus que cette participation a été acquise au prix fort (44,9 euros laction), alors que la valeur Club Med clôturait, à la séance du 15 juin courant, à 13,62 euros, soit une baisse de 0,95%, après un rebond de 10% à la séance précédente, consécutive à lannonce de lentrée dans le tour de table de Fosun. Il sagira donc dattendre des conditions de marché plus favorables. Une affaire bien évidemment à suivre. Tout comme il faudra suivre le devenir des participations financières détenues par la Caisse dans les entreprises locales, en particulier celles cotées à la Bourse de Casablanca. Cela dit, pour linstant, la CDG paraît loin de vouloir se cantonner uniquement à limmobilier, au tourisme et à la gestion des retraites. Elle va ajouter une nouvelle corde à son arc : le transport. La «vieille dame» va, en effet, prendre 34% du capital de Mdina bus, délégataire de lexploitation de transports publics de personnes par autobus dans lagglomération urbaine du Grand Casablanca. La prise de participation, à hauteur denviron 170 MDH, soit 1.220 DH par action, se fera ainsi dans le cadre dune augmentation de capital de la société qui lui est réservée. Un projet qui vient sajouter à bien dautres déjà développés, dont notamment laménagement de la marina et de lAéroport dAnfa, le tramway ou encore la nouvelle ville de Zenata.