l A lannonce de la recevabilité des deux OPR par le CDVM, plusieurs questions continuent dentourer le projet de fusion ONA/SNI. Dans ce sens, Aymane Taud, Directeur au sein de la SNI, apporte un éclairage. - Finances News Hebdo : Les OPR ayant été initiées par les actionnaires de référence des deux holdings; comment peut-on expliquer le soutien dont font preuve vos partenaires étrangers, notamment ceux du tour de table de lONA, qui ont parfaitement adhéré au projet de retrait ? - Aymane Taud : Ce soutien traduit ladhésion de nos partenaires internationaux au projet de réorganisation et au nouveau mode de gouvernance qui en découle. En effet, la décentralisation du pouvoir de décision du holding vers les entités opérationnelles, et le rôle accru donné au marché, reflètent une évolution appréciée par nos partenaires. En outre, les co-initiateurs étant pour leur majorité co-actionnaires dans des sociétés opérationnelles comme Lafarge Maroc, Centrale Laitière ou Attijariwafa bank, leur soutien aux holdings est le reflet de la qualité des partenariats quils ont tissés et une volonté de renforcement de ceux-ci dans le futur. Enfin, la participation de groupes internationaux, leaders dans leurs secteurs respectifs, témoigne plus globalement de la confiance des investisseurs étrangers dans léconomie marocaine. - F. N. H. : Est-il prévu que les titres apportés à lOPR soient dispatchés proportionnellement entre les initiateurs, et ce selon la part de chacun dans le capital du holding ? - A. T. : Les règles dallocation au sein des consortia ne sont pas encore définitivement arrêtées. Mais, bien évidemment, les initiateurs principaux Copropar pour lOPR sur SNI, et SNI pour loffre sur ONA - se portent garants pour la bonne fin des offres. - F. N. H. : Concrètement, et au vu des plus-values offertes, prévoyez-vous que tous les porteurs de titres ONA et SNI se présentent à lOPR ? Sinon, quelles incidences cela pourrait-il avoir sur le cheminement de lopération de fusion ? - A. T. : Le nombre dactions visées par les deux opérations est un nombre maximal. Nous pensons que le nombre de titres apportés sera bien inférieur, au vu de laccueil positif réservé jusque-là par les principaux actionnaires des deux entités. Le processus de fusion est indépendant du processus dOPR. En revanche, la configuration finale du capital de la nouvelle entité, issue de la fusion, dépend des résultats de lOPR. - F. N. H. : La remontée des dividendes des filiales peut-elle constituer une source de financement pour cette opération ? - A. T. : Le financement de lopération comprendra une tranche à moyen/ long termes et une tranche à court terme. La tranche à court terme sera adossée aux cessions des actions des filiales agroalimentaires candidates à lautonomisation. La tranche à long terme sera effectivement adossée aux cash-flows futurs remontant des participations.