* LAgence dédiée étudie avec ses partenaires les choix technologiques, les modes de financement et les mécanismes à adopter pour un meilleur rendement et une optimisation des coûts. * Le mégaprojet nécessitera un investissement de 70 Mds de DH et permettra de produire 42% des besoins électriques du pays. Le Maroc a un ambitieux programme en matière dénergie solaire. De grands projets seront lancés permettant au pays dassurer plus de 42% de ses besoins en électricité à lhorizon 2020. Ce mégaprojet nécessite aussi de lancer des réflexions sur le modèle économique à choisir. Un modèle qui assure un bon rendement et une optimisation des coûts et adapté à la réalité et aux contextes de lenvironnement du Maroc. Il est question de chercher la technologie à adopter et aussi de définir les lignes de financement. A linitiative du groupe Attijariwafa bank une conférence-débat a été organisée ayant pour thème : «Lénergie solaire, quel modèle économique choisir». Cette rencontre a été animée par des responsables de haut niveau, notamment Ali Fassi Fihri, DG de lOffice national de lélectricité (ONE), Mustapha Bakkouri, le patron de lAgence de lénergie solaire, Said Mouline, DG du Centre de dévelopemnet des énergies renouvelables (CDER), le conseiller auprès du gouvernement français et de la cellule UPM de lElysée pour le projet de Transgreen du Plan Solaire Méditerranéen, Christian Stoffaës, ainsi que des experts financiers de haut niveau. « Cette rencontre permet denrichir le débat sur les incitations politiques, les enjeux économiques et les opportunités dinvestissement qui découlent du Plan Solaire Marocain », a affirmé Mohamed Kettani, PDG dAttijariwafa bank. Le DG de lONE a donné un aperçu global sur le projet intégré de production solaire qui aura une puissance installée de 2.000 MW, soit 38% de la production solaire mondiale. Sa capacité de production annuelle serait de 4.800 GWh, soit 18% de la production nationale. «Cest un projet grandiose nécessitant un investissement de 70 Mds de DH. Les cinq sites identifiés totaliseront une superficie de 10.000 hectares», a affirmé El Fassi Fihri. La première centrale sera livrable en 2015 et lensemble du projet sera achevé en 2019. Il permettra une économie annuelle de 1 million de TEP, soit près de 500 millions de dollars. Limpact écologique est notoire, il devra éviter lémission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an. Les sites seront implantés à Ouarzazate, Laâyoune, Boujdour, Ain Beni Mathar et Tarfaya. Le projet aura un impact socio-économique de grande envergure. Il sagit dun développement régional surtout pour les zones défavorisées. Il permettra la création de filières spécialisées dans les universités et les écoles nationales ou instituts de formation, sans compter le transfert de savoir-faire et de technologie qui entraînera le développement dun tissu industriel spécialisé. Mostapha Bakkouri, président du Directoire de lAgence de lénergie solaire, a mis en exergue les attributions de son organisme. «Nous avons commencé le travail avant la création de lAgence. Notre rôle consiste à assurer le pilotage et la conduite du programme : conception, études, choix des opérateurs, suivi de la réalisation et de lexploitation, superviser, animer et coordonner lensemble des activités liées au projet». Il est à souligner que la réalisation du projet se fera dans le cadre dun partenariat public-privé ciblé et équilibré avec des acteurs de référence à léchelle nationale et internationale. «Le choix des développeurs se fera par voie de concurrence avec des options technologiques ouvertes avec des mécanismes de financement diversifiés», a précisé Bakkouri Said Mouline, Dg du CDER, a souligné qu«en mettant en place un projet de grande envergure dédié à lénergie solaire, le Maroc espère réduire sa dépendance énergétique et protéger son environnement». La rencontre a regroupé un parterre dopérateurs industriels de renom, dinvestisseurs et de bailleurs de fonds nationaux et internationaux, très attentifs aux opportunités et conditions de mise en uvre des projets ambitieux du Plan Solaire Marocain. La conférence a été loccasion dun débat fructueux entre les partenaires internationaux et nationaux visant à identifier les mécanismes et les solutions de financement nécessaires à la réussite de ce projet national. A lissue des débats, un ensemble de propositions ont été formulées par les participants dans lobjectif de maximiser les conditions de succès de cette initiative nationale majeure et traduisant le vif intérêt quelle suscite auprès de la communauté des opérateurs, investisseurs et bailleurs de fonds tant nationaux quinternationaux.