* Les contraintes budgétaires liées à ces deux occasions ont contraint certains touristes nationaux à réduire leurs vacances. * Les destinations phares ont maintenu le cap boostées par les touristes étrangers et les festivals. Pour des raisons de contraintes budgétaires, l'évolution du tourisme interne n'a pas suivi le même niveau de croissance enregistré ces dernières années. Il ressort un bilan mitigé pour cette période estivale. L'approche du Ramadan, qui coïncide avec la rentrée scolaire, a poussé plusieurs estivants marocains à réduire leurs vacances ou bien à les annuler. Le phénomène a été visible sur plusieurs sites touristiques à travers le Royaume. Les lieux d'hébergement ont été contraints de baisser les tarifs des nuitées surtout pour les appartements meublés très prisés par les touristes marocains. Cette tendance reste partielle car certains sites ont affiché complet et les prix d'hébergement ont par contre flambé surtout pour les stations méditerranéennes. El Jadida est une ville qui voit sa population doubler pendant la période estivale surtout durant le mois d'août. Elle bénéficie d'offres produits à bon marché. A part la première quinzaine du mois qui a vu l'organisation du Moussem de Moulay Abdallah Amghar, la deuxième quinzaine a été moins attractive et la plupart des touristes ont plié bagages. Hassan Tibari, Semsar à El Jadida, a indiqué que «la Station de Sidi Bouzid affiche chaque année complet et c'est la première année qu'on voit des cabanons vides durant tout le mois d'août». Il a avancé la même argumentation à savoir le Ramadan et la rentrée scolaire. Il a regretté que les MRE n'étaient pas aussi aux rendez-vous comme l'année dernière. La même tendance a été observée pour la station d'El Walidia connue pour ses campings. Ces produits touristiques ont eux aussi leur propre clientèle. Hamid El Abdi, gérant de camping, a souligné que «nous avons des familles qui sont très fidèles à notre camping et auxquelles nous réservons leur place préférée chaque année. Mais cette saison, elles ne sont pas au rendez-vous». Outre le balnéaire, le tourisme de montagne a lui aussi été impacté par le phénomène. Ifrane et Immouzzer qui sont des destinations privilégiées des Marocains n'ont pas connu l'affluence attendue. Mais d'autres destinations ont connu une affluence record, Agadir et Marrakech ont affiché un taux d'occupation très satisfaisant. La même tendance est observée pour les hôtels classés dans toutes les villes du Royaume. Les nationaux ont eu beaucoup de peine à trouver des places disponibles. Malgré le renforcement de la capacité d'accueil qui a augmenté de près de 7% par rapport à 2006, les réservations des touristes étrangers ont boosté le niveau de remplissage. En attendant les statistiques officielles du département de tutelle pour la période estivale, les différents opérateurs touristiques ont affiché une certaine satisfaction quant au niveau d'activité observé pour cette année. Les craintes formulées précédemment et liées plutôt à la menace terroriste se sont vite dissipées. «Malgré toutes les contraintes et difficultés, le Maroc est en train de réussir une bonne saison touristique», indique-t-on auprès du ministère du Tourisme. Les destinations classiques ont gardé leur niveau d'attractivité. «Agadir n'a pas perdu de son aura. Elle est toujours appréciée par les touristes nationaux et étrangers et la saison s'annonce excellente pour la ville et la région», a souligné Aziz Fetouak de la délégation du tourisme d'Agadir. Un autre fait de taille qui a eu une influence sur l'évolution du tourisme interne est lié à l'organisation des festivals. Qu'ils soient artistiques, culturels ou religieux les festivals ont montré l'attachement des Marocains à leur patrimoine. Mais encore faut-il une organisation adéquate qui répond aux besoins des spectateurs et des touristes.