Le parachèvement du processus de réforme du CPM a été couronné par la mise en place du Comité Directeur présidé par Noureddine Omary. À fin 2004, le groupe réalise un produit net bancaire de 5,12 Mds de DH (+14,3%), tandis que le résultat net devrait dépasser le milliard de dirhams. Un plan de développement pour la période 2005-2007 a été mis en place. Le Crédit Populaire du Maroc parachève avec succès son processus de réforme. Cest ce qui est ressorti de la réunion du Comité Groupe de la banque qui a eu lieu vendredi dernier, à Casablanca, en présence de Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation. La mise en place du Comité Directeur, présidé par Noureddine Omary, PDG du Groupe Banques Populaires, annonce certes la fin dun processus de réforme initié dès la promulgation de la loi n°12-96, mais surtout le début dune nouvelle ère pour létablissement bancaire. En effet, avec linstitution du Comité Directeur, doté de larges prérogatives pour assurer la pérennité du Groupe, cest une nouvelle philosophie qui voit le jour, déclinée, entre autres, en un nouveau mode de gouvernance paritaire associant les Banques Populaires Régionales et la Banque Centrale Populaire. Cest ce que sous-tendait, en tout cas, la réforme qui a non seulement permis un meilleur positionnement du GBP pour se mettre au service de léconomie, mais également un meilleur ancrage des BPR au niveau de la région. Les objectifs de la réforme étaient multiples : il sest agi, entre autres, de renforcer la cohésion et la solidarité du Groupe, adapter les règles régissant les parts sociales et, surtout, rendre les BPR plus autonomes en les dotant dorganes de gestion plus adaptés. Cest sous cet angle quil faut donc apprécier le rééquilibrage des relations financières entre la BCP et les BPR, ainsi que la mutation de ces dernières en banques universelles réalisant toutes les opérations bancaires sauf la gestion de trésorerie; laquelle reste du ressort de la BCP. Ainsi, avec des compétences davantage élargies, les BPR tendent de plus en plus à être autonomes vis-à-vis de la BCP, dautant plus quelles traitent désormais plus de 90% des dossiers. Cette autonomisation avancée pourrait se traduire par une nouvelle prise de participation dans le capital de la BCP où elles sont déjà présentes à hauteur de 21%. «Dailleurs, il nest pas exclu, dans le cadre du processus de désengagement de lEtat des institutions financières publiques, quil nen arrive à détenir quune seule action», précise Omary. Bonnes performances du Groupe Prétendre mener la réforme dune institution aussi importante que le GBP nest pas chose aisée, surtout quil a fallu, en parallèle, veiller aux performances du groupe. Le GBP a visiblement réussi ce tour de force. Le ministre des Finances na dailleurs pas dit autre chose lors de son allocution. Selon lui, «la réussite incontestable de cette réforme sest accompagnée dun développement appréciable du Groupe Banques Populaires attestée par lévolution de ses principaux indicateurs dactivité et de résultats». Quon en juge. À fin 2004, les ressources globales du groupe ont atteint 88,3 Mds de DH, en hausse de 8,2%, soit une croissance supérieure à celle des autres banques commerciales (7,6%). Le CPM se retrouve de fait avec une part de marché de 30,15%, pour un taux de réalisation des objectifs de 99% : les dépôts locaux ont enregistré une augmentation de 10% à 40,8 Mds de DH, tandis que ceux des MRE progressent de 6,5% à 47,5 Mds de DH. Au niveau des crédits à léconomie, le groupe se retrouve avec une part de marché de 22,9%, soit 44 Mds de DH et une progression de 12,9%. Quant aux engagements par signatures, ils se sont élevés à 7,2 Mds de DH, en hausse de 5,9%. Le produit net bancaire a atteint 5,12 Mds de DH (+14,3%), tandis que le résultat net devrait dépasser le milliard de dirhams. Avec 485 agences et 444 automates bancaires, le CPM, 1ère banque du Trésor, confirme tout autant sa réputation de banque de masse qui a, parallèlement, réalisé des avancées notoires dans le financement de la grande entreprise et des grands projets. Oualalou a dailleurs appuyé la démarche de la banque, en linvitant à «accompagner les politiques sectorielles mises en uvre par les pouvoirs publics, en accordant un intérêt particulier au financement du secteur du tourisme, de lhabitat social, de la PME et de la mise à niveau». Il faut préciser, à ce niveau, que létablissement bancaire sest orienté, depuis 2001, vers le financement des grands projets et quune structure dédiée a été mise en place au sein de la BCP; ce qui ne lempêche pas pour autant dassurer adéquatement le financement de la PME par le biais notamment des BPR. Plan de développement 2005-2007 Pour soutenir la dynamique enclenchée, le CPM a initié un plan de développement pour la période 2005-2007, décliné en un processus participatif et concerté, la convergence des objectifs des entités du groupe, ainsi que le développement de synergies intragroupe. La mise en uvre de ce plan devrait aboutir, in fine, à des résultats plus que satisfaisants. Ainsi, les prévisions laissent apparaître, au terme du plan, des ressources globales en hausse de 9,3% à 112 Mds de DH, des crédit à léconomie de 61 Mds de DH (+13%), un PNB en hausse de 7,8%, de même quun résultat net en progression de 13,6%. Par ailleurs, ces performances vont être accompagnées par une extension du réseau dagences dont le nombre devrait atteindre 611 en 2007. Notons que le plan de développement sera soutenu par une stratégie marketing renforcée, ainsi que des moyens humains et techniques à la hauteur des objectifs fixés. Dailleurs, une nouvelle campagne de communication institutionnelle a été lancée.