* La relance a commencé au niveau de léconomie mondiale, mais elle nest pas encore généralisée surtout chez les partenaires économiques du Maroc. * Le secteur agricole qui a bénéficié de conditions climatiques favorables, évolue dans un trend haussier, alors que les activités secondaires ou tertiaires sont soit en quasi-stagnation, soit en baisse. Les signes de reprise commencent à se manifester au niveau de léconomie mondiale avec des effets progressifs à léchelle nationale, un léger redressement de la demande extérieure et une amélioration des activités non-agricoles, alors que le secteur industriel est toujours marqué par une quasi-stagnation La dernière note de conjoncture du Haut Commissariat au Plan (HCP) fait ressortir qu«une reprise au niveau mondial commence à se dessiner mais qui nest pas encore généralisée. Ce redressement a été favorisé par les mesures de relance, tant monétaire que budgétaire, en vigueur depuis le début de la récession, ainsi que par lamélioration de la confiance des consommateurs et des entreprises. Mais selon le HCP, «cette reprise de lactivité na pas été homogène ; certains pays comme lEspagne et le Royaume-Uni sont toujours en récession». Alors que les économies émergentes, particulièrement celles du sud-est asiatique, ont retrouvé leur dynamisme, tirées par la reprise des exportations et de linvestissement productif. Cette légère reprise mondiale sest manifestée sur le Maroc. Après cinq trimestres de contraction, lévolution de la demande mondiale à destination du Royaume sest redressée de 4%. «Ce raffermissement se serait poursuivi au quatrième trimestre, en lien avec la reprise du commerce mondial et des importations de nos principaux partenaires commerciaux », précise-t-on au HCP. La progression des exportations de biens sest poursuivie, pour le troisième trimestre consécutif (+3,6% en glissement trimestriel, au troisième trimestre), mais son niveau demeure en dessous de leur tendance. Les exportations des demi-produits, en particulier lacide phosphorique et les engrais, ainsi que les composants électroniques, profitant de la reprise de la demande étrangère, ont le plus contribué à la variation des exportations (+8,4 points). Par ailleurs le HCP met en exergue la légère amélioration des activités non agricoles. Elles ont réalisé une croissance modérée de 3% au cours du troisième trimestre 2009 boostées par un comportement favorable des services publics, alors que le secteur secondaire continue dafficher de faibles performances. Lactivité industrielle narrive pas à trouver son rythme de croisière. Sa croissance na pas dépassé les 0,4% au troisième trimestre 2009. Lactivité de la construction a baissé de 0,1% en variation annuelle. Les ventes de ciment sont en repli de 0,8% alors que les crédits à limmobilier poursuivent leur tendance de décélération marquant une croissance de 14,5% à fin septembre 2009, soit le taux le plus bas depuis 2004. A limage des activités industrielles, celle de lénergie na connu quune légère progression. Pour ce qui est des services, le HCP prévoit des perspectives favorables. Mais pour le tourisme, les réalisations à fin septembre 2009 montrent une réelle régression. Les nuitées ont baissé de 2,9% et les arrivées de 6% et le taux de remplissage des hôtels a reculé de 3,6 points. La relance du secteur au niveau mondial devrait avoir son impact à partir de lannée 2010 sur le tourisme national. Concernant le secteur agricole, le HCP relève que lactivité a bénéficié de conditions climatiques très favorables durant deux saisons successives et cela grâce à un excédent pluviométrique en hausse de 41% par rapport à la moyenne nationale. Le marasme de lactivité industrielle sest manifesté au niveau des efforts déquipement des entreprises. Au troisième trimestre de 2009, le recul des approvisionnements en biens déquipement a régressé de 15,5% La consommation privée, appuyée par lévolution relativement favorable de lemploi rémunéré et la modération des prix des produits alimentaires, a continué de soutenir la croissance économique en 2009. Les dépenses des ménages ont, en outre, profité dautres gains de pouvoir d'achat liés, principalement, à la réduction de lIR et au relèvement des revenus agricoles. Lindice des prix à la consommation a poursuivi sa tendance baissière sous leffet de la baisse des prix des produits frais. Linflation sous-jacente est toujours sous un trend baissier, passant de 1,8% au troisième trimestre de 2009 à 1% au quatrième. * Finances : Marché monétaire déficitaire Le marché monétaire et financier na pas échappé à la règle 2009 à savoir le recul. En effet, le marché monétaire a été déficitaire marqué par une forte baisse des liquidités sous limpact de la chute de la balance commerciale, des recettes touristiques et de la régression des transferts des MRE. Les interventions de Bank Al-Maghrib qui ont baissé le taux directeur à 3,25%, ont limité la progression des taux dintérêt et dissipé les tensions. Pendant toute lannée 2009 et le deuxième semestre de 2008, le rythme de financement de léconomie évoluait dans une tendance baissière. Pour ce qui est de la Bourse de Casablanca, les performances annuelles du Masi et du Madex sont négatives, respectivement de 4,9% et 6,6%. Le marché a subi une sévère et longue correction qui a commencé à partir de la moitié de lannée 2008 pour se poursuivre en 2010. Un climat de méfiance et dincertitude a régné sur la Bourse. Les investisseurs ont été secoués par leffet psychologique de la crise internationale et ses enjeux sur les secteurs de léconomie nationale.