* Lidée est de réfléchir maintenant pour trouver des pistes à même de réaliser plus de logements au moindre coût. * Dyar Al Mansour sera amenée à constituer au moins le tiers de lactivité. * Le point avec Mohamed Ouanaya, DG de la CGI. - Finances News Hebdo : Le gouvernement vient d'accorder, dans le cadre de la Loi de Finances 2010, de nouvelles dérogations fiscales en faveur du logement social; ces mesures seront-elles suffisantes pour booster ce segment ? - Mohamed Ouanaya : Grâce aux orientations royales, l'amendement concernant le logement social a été intégré à la Loi de Finances 2010. Les promoteurs immobiliers et les potentiels acheteurs ne peuvent que s'en réjouir. Le fait que le plafond de la VIT soit relevé à 250.000 DH, une flexibilité des prix pour les logements, dont la superficie autorisée variera entre 50 et 100 m2 selon la région, est autorisée. L'ancien seuil de production de logements de 1.500 sera ramené à 500, tous ces éléments ne peuvent que relancer un secteur créateur d'emplois qui en avait énormément besoin. L'année 2010 verra certainement la signature de plusieurs conventions entre l'Etat et les différents opérateurs. Au passage, saluons d'abord les efforts conjugués du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'Espace et des pouvoirs publics pour permettre au plus grand nombre d'accéder, grâce à cette mesure, à la propriété. A mon sens, cest un projet ambitieux et faisable, moyennant la réunion dun certain nombre de conditions qui permettent d'assurer l'équilibre financier du projet à travers une péréquation entre ce type de produit et les autres composantes promotionnelles. Lidée est de réfléchir maintenant pour trouver des pistes à même de réaliser plus de logements au moindre coût. - F. N. H. : Pourquoi la CGI ne s'intéresse-t-elle pas au logement à 140.000 Dh ? - M. O. : Nous nous intéressons au logement social à travers notre filiale métier Dyar Al Mansour pour accompagner les efforts des pouvoirs publics de permettre laccès à la propriété au plus grand nombre de ménages marocains. Dyar Al Mansour a été acquise en 2008, dans le cadre de notre stratégie de développement avec, à son actif, une participation dans les programmes Al Kora à Rabat et Annasr à Témara pour un projet de 4.000 logements. Dailleurs, au cours des prochaines années, Dyar Al Mansour sera amenée à constituer au moins le tiers de notre activité. - F. N. H. : Quels sont vos objectifs à terme dans le segment du logement social, surtout dans les villes où la demande est très forte, comme Casablanca ? - M. O. : Nos objectifs pour ce secteur sont très ambitieux. Nous comptons accompagner le gouvernement dans sa stratégie de développement du logement social, et profiter de la fenêtre dencouragement qui nous est offerte afin de promouvoir ce dernier. Dans les années à venir, nous comptons appuyer notre filiale Dyar Al Mansour pour monter en activité et réaliser une moyenne de 10.000 logements par an. Dans cette optique, des contacts seront privilégiés avec le Groupe Al Omrane et le ministère de lHabitat pour le développement de projets dans le cadre du foncier actuellement disponible et destiné à ces opérations sociales. Cette position est également confortée par les projets réalisés et ceux en cours de développement, notamment dans les villes où la demande est effectivement très forte, c'est le cas de la future ville de Zenata (Wilaya du Grand Casablanca) où Dyar Al Mansour réalisera, à partir de 2010, une première tranche de 2.500 unités. Dautres opérations de logements sociaux sont également en cours détude, notamment à Tamesna et El Jadida.