Le secteur minier ne cesse de se débattre dans les difficultés inhérentes ajoutées aux exigences de l'environnement international. L'échantillon des pétrolières et minières sur lequel a porté l'étude de BMCE Bourse, qui permet de suivre l'évolution des résultats au cours du premier semestre 2004, confirme la tendance du marché. Le secteur minier au Maroc représente à peu près 3% du PIB. Il participe, selon le ministère de l'Energie et des Mines à hauteur de 2,4% dans l'investissement global de la nation et contribue pour plus d'un tiers dans les recettes des exportations. Les efforts ne cessent dêtre déployés, et ce malgré les difficultés dans lesquelles se débat le secteur suite à une baisse des prix quasi permanente ces dernières années sur le marché mondial. Sur le plan national, les pouvoirs publics ont procédé au cours des dernières années à une réforme du cadre législatif et réglementaire. L'accent a été mis surtout sur l'amélioration de la productivité du secteur, l'allégement des procédures administratives et la consolidation de la position du Maroc sur l'échiquier international. Bien que l'ambition a été à même d'impulser une nouvelle dynamique du secteur, la production nationale minière a été orientée globalement à la baisse en 2003. Les raisons invoquées suite à ces résultats reviennent essentiellement à la faiblesse de la demande tant intérieure qu'extérieure et ce malgré la baisse des prix à la production dans le secteur. Les expéditions à l'extérieur ont été pour la quasi-totalité des minerais plus faibles de 20% pour l'ensemble des autres minerais marocains écoulés sur les marchés étrangers. Afin de suivre le comportement des entreprises composant le secteur pétrole & mines et Gaz cotées la Bourse des Valeurs de Casablanca durant le premier semestre de l'année en cours, BMCE Bourse a communiqué sur les résultats enregistrés par ces sociétés. En effet et malgré la hausse des cours des principaux minerais sur le marché international, Managem n'a pu en tirer profit à cause de la complexification des gisements et la faiblesse du dollar. Dans un tel sillage, Managem a clôturé le premier semestre de l'année en cours sur un trend baissier. Le résultat net consolidé semestriel ressort à -32 MDH contre 13 MDH au cours de la même période de l'année précédente. À l'instar de Managem, la Société Métallurgique d'Imiter SMI a dressé un bilan 2004 semestriel en nette dégradation à cause d'une mauvaise conjoncture aussi bien nationale qu'internationale. La société a pu maîtriser sa dégringolade pour situer son résultat à 48 MDH, soit une baisse de 29,6%. Activité pétrolière en difficulté S'agissant de la production du pétrole et des produits qui en sont issus, il est à souligner que l'incendie de la principale unité de raffinage la Samir, intervenu au courant de l'année 2003 a considérablement impacté l'activité productive qui a été freinée de façon très brutale avant de reprendre progressivement au cours de la deuxième moitié. Grosso modo, les produits pétroliers ont connu une orientation à la hausse de leur production. Les livraisons n'ont pas été vigoureuses alors que les stocks ont été gonflés surtout pour les produits stratégiques comme l'essence, le gasoil, le pétrole lampant et le carburéacteur. L'étude de BMCE Bourse note qu'en dépit des événements ayant marqué l'environnement international, la SAMIR laisse apparaître des performances en deçà des attentes du marché. La filiale du groupe Corral a ainsi dégagé un résultat net en hausse de 38,8% comparativement à la même période de l'année précédente. Pour ce qui est des gazières, les deux sociétés cotées à la BVC sont Maghreb Oxygène et Afriquia Gaz. Maghreb Oxygène a clôturé le premier semestre 2004 sur un trend baissier, soit 10,8% se fixant à 3,4 MDH contre 3,8 MDH une année auparavant. Afriquia Gaz par contre a enregistré un résultat net en hausse de 10,4% à 20 MDH contre 18 MDH à la même période de l'année 2003 u