* Plus volontariste, le projet de Loi de Finances 2010 stipule des dispositions fiscales en faveur des opérations de fusions & acquisitions. * LImpôt sur les sociétés sera ainsi réformé via lamélioration du régime fiscal spécifique aux fusions des sociétés et leurs restructurations pour améliorer leur rentabilité et leur compétitivité. Les opérations stratégiques récentes ayant marqué le secteur de lautomobile sur le plan international, dans un contexte de crise approfondie, montrent combien leffet de synergie est très important pour contrecarrer les dégâts dune situation aussi hostile. La chute sans précédent des ventes a failli mettre en péril de nombreux constructeurs. Derrière ces restructurations tous azimuts, la consolidation des acquis de la société absorbée est souvent lobjectif ultime de ladite opération. Elle est également une manière de répondre à la crise financière qui sest propagée à lensemble des secteurs économiques. Conscient du rôle que peuvent jouer les opérations stratégiques dans un contexte de crise, le patronat avait insisté, lors de lélaboration du projet de Loi de Finances 2009, sur la neutralité fiscale pour toute fusion, absorption et scission, et ce pour laccompagnement de mise à niveau des entreprises, leur restructuration et leur développement. Cest dans la Loi de Finances 2010 que le ministre des Finances avait enfin prévu des mesures en faveur des fusions & acquisitions. LImpôt sur les sociétés sera ainsi réformé via lamélioration du régime fiscal spécifique aux fusions des sociétés et leurs restructurations pour améliorer leur rentabilité et leur compétitivité. En vue dencourager les opérations de fusion et de scission, le PLF 2010 propose dinstituer un régime fiscal transitoire en faveur de ces opérations complétant le régime particulier de fusion prévu actuellement par larticle 162 du CGI. Les modifications proposées dans le cadre de ce régime transitoire sont les suivantes : au lieu de limposition immédiate, il est proposé dexonérer la prime de fusion (plus-value) réalisée par la société absorbante correspondant à sa participation dans la société absorbée. Aussi, au lieu de létalement sur une période maximale de 10 ans, il est proposé détaler sur la durée damortissement les plus-values nettes réalisées sur lapport des éléments amortissables à la société absorbante. Il est par ailleurs proposé dappliquer le nouveau régime particulier de fusion, tel que modifié et complété, aux opérations de scissions totales qui se traduisent par la dissolution de la société scindée et lapport intégral des activités autonomes à dautres sociétés (existantes ou nouvellement créées). Bien quelles soient jugées par de nombreux opérateurs insuffisantes par rapport à ce qui est appliqué dans dautres pays, les mesures contenues dans la Loi de Finances 2010 seraient dun grand intérêt pour encourager le développement externe des entreprises en cas de besoin. Encore faut-il garder à lesprit que les fusions ne sont pas toujours synonymes de réussite.