La TVA sur les produits pétroliers va passer de 7 à 10%. Cest lune des dispositions fiscales de la Loi de Finances 2010. Aujourdhui, le débat qui est posé est de savoir qui supportera cette hausse ? Sera-t-elle supportée intégralement ou en partie ? Par qui ? Ces questions peuvent paraître risibles quand on connaît notamment la nature de cette taxe : elle est conçue pour ne toucher que le consommateur final. Mais si, justement, les interrogations commencent à fuser de toute part, cest parce que largentier du Royaume himself est jusquà présent incapable dy répondre. Ou du moins évite-t-il de donner une réponse claire ? Stratégie de communication réfléchie ou cherche-t-il, après coup, comment mieux faire passer la pilule auprès des consommateurs que nous sommes ? Pour lheure en tout cas, on ne voit pas comment ne pas faire supporter cette hausse au consommateur final. Soit directement, soit indirectement au travers, notamment, de la hausse des prix du transport. Et ce sera là lun des paradoxes de cette Loi de Finances 2010 que lon présente comme une loi à forte connotation sociale et visant à soutenir le pouvoir dachat des ménages. Cest largutie brandie à juste titre par Mezouar avec, bien évidemment, à lappui, la baisse du taux de limpôt sur le revenu. Mais nous sommes tentés de dire que le gouvernement donne dune main ce quil reprend de lautre. Au nom de léquité et de la simplification du système fiscal. Alors, il faudrait peut-être que lon cesse de faire croire aux citoyens quon leur donne du pouvoir dachat, alors que, parallèlement, lon procède à des rééquilibrages au travers de loutil fiscal. En économie, cest ce quon appelle lillusion monétaire. Mezouar, sans aucun doute, le sait pertinemment.