* En recul de 7,2% par rapport à fin mai 2008, les avoirs extérieurs nets se sont chiffrés à 194,1 Mds de DH, soit une couverture de 7 mois dimportation. Les dernières statistiques dévoilées par la Direction des études et prévisions financières dénotent dun recul de la demande étrangère adressée au Maroc. Ce repli, observé au premier trimestre 2009, serait poursuivi au deuxième trimestre, mais de manière moins accentuée (-2,3%), en adéquation avec lévolution du commerce international et latténuation de la diminution de lactivité des principaux pays partenaires commerciaux du Maroc. Par ailleurs, on table également sur des baisses, mais moins marquées, aux troisième et quatrième trimestres (-2,2% et 1,8% en variations trimestrielles). Pâtissant du repli de la demande étrangère, les exportations, en baisse de 12,1%, ont subi le recul des expéditions des phosphates et dérivés, des biens déquipement et des produits alimentaires au premier trimestre 2009. Mais prises globalement, les analystes estiment que les exportations retrouveraient un léger regain de dynamisme alimentées par une reprise des expéditions des produits bruts, des biens déquipement et de consommation. La baisse constatée des importations par rapport aux exportations sest traduite par une amélioration du taux de couverture de 4,7 points, pour se situer aux alentours de 42% au premier trimestre. Mais cela nempêche quil sagit dun taux qui reste largement inférieur à la moyenne des cinq dernières années. Pis encore, lévolution conjoncturelle défavorable des transferts des MRE et des recettes touristiques, observée depuis le troisième trimestre 2008, ne permettrait pas datténuer limpact du déficit commercial sur la balance courante, comme ce fut le cas pour les années antérieures. A ce titre, les recettes MRE et les recettes voyages ont affiché, à fin mai 2009, un recul respectif de 13,8% et 16,6% en variations annuelles. Idem pour les investissements étrangers qui ont enregistré un repli de 25% au titre de la même période. Au final, les avoirs extérieurs nets se sont chiffrés à 194,1 Mds de DH, en recul de 7,2% par rapport à fin mai 2008, permettant la couverture de sept mois dimportations contre huit mois auparavant. Tous ces indicateurs aussi importants pour notre économie et qui sont désormais en net retrait, sont des clignotants qui peuvent plaider en faveur dune dévaluation du Dirham. Et donc la question demeure posée : faut-il dévaluer ? Et comment (voir p 8) ?