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Pêche et transformation : «Le coût du silence»
Publié dans Finances news le 16 - 07 - 2009

* Le ministre de la Pêche maritime, Aziz Akhennouch, serait sur le point d’annoncer la stratégie Maroc Bleu qui restructurera le secteur.
* L’annonce faite dans la Newsletter Maghreb Confidentiel a créé une polémique.
* Hassan Sentissi, président de la Fédération des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche, et Kamal Sabri, vice-président de la Confédération nationale de la pêche côtière, livrent leurs impressions.
Un article paru dans le numéro 886 de la Newsletter Maghreb Confidentiel a semé le trouble dans le secteur de la pêche. L’article fait état de l’annonce, dans les prochaines semaines, de la stratégie d’Aziz Akhennouch, ministre de la Pêche maritime, pour la restructuration du secteur. «Je ne suis pas le seul à le dire, on ne présente jamais une stratégie à la veille des vacances qui coïncident d’ailleurs avec les élections des Chambres professionnelles !», a déclaré Kamal Sabri, vice-président de la Confédération nationale de la pêche côtière, chargé du dossier du pélagique.
Sur ce même point, Hassan Sentissi, président de la Fédération des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche, réagit. Contacté par nos soins, il précise avoir pris connaissance de cet article qui l’a laissé perplexe. «Effectivement, j’ai eu à parcourir cet article «Vent de réforme dans la pêche du Sud», que je considère comme étant du n’importe quoi ! D’ailleurs, je suis navré de constater que le Maroc, après plus de 50 ans d’indépendance, fait toujours appel à des bureaux d’étude étrangers. Est-ce que ces quatre ou cinq bureaux citées dans l’article vont nous apprendre comment pêcher ou comment valoriser nos produits ? J’aurais bien voulu que des bureaux d’étude marocains, au fait des réalités socio-économiques du pays, mènent les diagnostics et élaborent par conséquent des recommandations pouvant constituer la plate-forme d’une stratégie».
Il va sans dire que les professionnels doivent être partie prenante de toute projection stratégique visant le devenir et le développement du secteur. Quand l’Administration en prendra-t-elle conscience ?
Concernant la probabilité de l’annonce de la stratégie pour le secteur de la pêche dans les semaines à venir, Sentissi est plutôt sceptique.
«C’est une musique que j’entends depuis plusieurs mois, mais que je trouve cacophonique à mon goût. Je vous rappelle que tous les professionnels ont applaudi l’arrivée de
M. Akhennouch, réputé manager de haut niveau, pour réhabiliter notre secteur et lui redonner la place qui lui échoit dans le paysage socio-économique du Maroc. Je ne dis pas qu’il est trop tard, à la seule condition que Monsieur le ministre ouvre immédiatement les portes de son bureau pour un dialogue serein, global et responsable avec l’ensemble des partenaires concernés, sans exclusion aucune», explique-t-il.
Pourquoi la sérénité, la globalité et la responsabilité ?
«La trilogie tient son fondement de la situation actuelle du secteur de transformation et de valorisation des produits de la pêche. Nous sommes à la dérive, et une intervention immédiate et urgente est seule capable de sauver les meubles ; la stratégie actuellement dans le pipe (en cours d’élaboration) étant une projection à long terme», ajoute-t-il.
Le secteur en crise
Dans l’article en question, il est assuré que «Rabat veut porter l'exploitation du petit pélagique à plusieurs centaines de milliers de tonnes par an, contre quelques dizaines de milliers actuellement. Tout reste à faire : développer une flotte adaptée, augmenter les capacités de débarquement dans les ports (les régions de Dakhla et Boujdour sont citées) et, surtout, créer une filière conserverie et conditionnement créatrice d'emplois et de valeur ajoutée. Pour l'instant, l'essentiel du poisson pêché dans le Sud est transformé en farine et en huile à Laâyoune ou transporté par la route à Agadir. Peu rentable… La création de zones franches industrielles à Dakhla et Laâyoune devrait remédier à ce problème. Et pour évacuer la production, les autorités envisagent même de construire un port à containers en eaux profondes près de Dakhla».
Il est totalement compréhensible de voir les professionnels de la pêche méfiants. En effet, le secteur traverse une grave crise qui s’est amplifiée depuis février 2009, provoquée en grande partie par l’augmentation fulgurante du prix du gasoil, entraînant celui de la matière première.
«Avec la flambée du prix du gasoil, nous avions conclu un accord entre la Confédération de la pêche et la Fédération nationale de l’industrie de la pêche. Un accord chapeauté bien évidemment par le ministère de tutelle. On s’était mis d’accord pour appliquer une augmentation de 30 centimes sur le prix du kilo de la matière première. Parallèlement, on avait convenu que des mesures d’accompagnement soient prises afin de nous aider à faire face à la crise, notamment la baisse des taxes prélevées par l’ONP, l’encouragement et la mise en place de fonds de mise à niveau et de modernisation de la flotte et, troisième point, la réduction des taxes sur le gasoil. Toutes ces mesures ont été par la suite approuvées par le Premier ministre», affirme Kamal Sabri. Valeur aujourd’hui, les armateurs attendent toujours la concrétisation de ces mesures.
En effet, les armateurs sont conscients qu’avec les transformateurs, ils sont tous dans le même bateau «qui n’a pas de cap et l’on attend aussi la stratégie du ministère qui n’est pas claire du tout. Et l’on ne sait même pas qui a travaillé là-dessus parce que nous n’avons pas été consultés !». De leur côté, les transformateurs encaissent le coup. Pour Sentissi, «nous avons voulu être conciliants, puisque l’interdépendance est de mise. Par ailleurs, j’invite le rédacteur de l’article en question à revoir sa copie, et par là même, à consulter des sources d’information dignes de foi. Aussi, me permettrai-je d’inviter le ministère de tutelle d’y apporter les éclairages et la mise au point nécessaires». A bon entendeur, salut !


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