* Le taux de croissance estimé pour 2009 est de 5,3% et celui prévu pour 2010 est de 2,4%. * Le déficit des transactions courantes passerait de 5,4% du PIB, en 2008, à 5,7% en 2009, avant datteindre 6,4% en 2010. Chaque année, le HCP publie au mois de juin, à la veille du lancement des travaux de préparation de la Loi de Finances, un budget économique dit exploratoire qui donne les estimations de la croissance économique nationale de lannée en cours et les prévisions pour lannée suivante. Le présent budget économique est établi en fonction des hypothèses dévolution de lenvironnement international et de la situation économique intérieure. Cest ainsi quil retient pour léconomie mondiale une légère reprise de 1,9 % en 2010, après la forte récession en 2009 marquée par une baisse de lactivité économique de 1,3%. Les hypothèses sur lesquelles reposent les estimations du HCP sont les suivantes : le cours moyen du pétrole brut serait en augmentation et atteindrait 62,5 dollars/baril en 2010 au lieu de 52 dollars estimés pour 2009. Les prix des autres matières premières enregistreraient une hausse de 4,4%, succédant à une baisse denviron 28% en 2009. De son côté, la monnaie européenne, lEuro, serait en dépréciation par rapport au Dollar, et sa parité se situerait à 1,26 en 2009 et en 2010 au lieu de 1,5 en 2008. Dans ce contexte, le commerce mondial devrait enregistrer une tendance à lamélioration, avec un accroissement de 0,6% en 2010 au lieu dune régression denviron 11% en 2009. Après une forte baisse de lordre de 7% en 2009, la demande mondiale adressée au Maroc connaîtrait une hausse de 2%. De même, les recettes du tourisme international et les transferts des Marocains résidant à létranger seraient marqués par une certaine stagnation au lieu des baisses accentuées en 2009 estimées, respectivement, à 18% et à 15%. Sagissant de la situation économique nationale, les prévisions sont basées, en attendant lélaboration et ladoption de la prochaine Loi de Finances, sur lhypothèse dune reconduction, en 2010, de la politique budgétaire de lEtat en vigueur en 2009, notamment en matière de dépenses dinvestissement, de salaire et de subvention des prix. Tout en prenant en compte les impacts de la poursuite des projets structurants dinfrastructure et des investissements programmés dans le cadre de stratégies du développement sectoriel, ces prévisions sont sous-tendues par un scénario moyen pour la production céréalière de 60 millions de quintaux avec, cependant, la consolidation des performances des autres composantes de lactivité agricole. La demande interne continue son élan Sur la base de ces hypothèses, la croissance de léconomie nationale en 2009 serait de 5,3% au lieu de 5,6% enregistrés en 2008. Les activités non agricoles enregistreraient un rythme de croissance, le plus bas de cette décennie, de lordre de 2,3% au lieu de 5% en moyenne annuelle de la période 2000-2008. La valeur ajoutée du secteur primaire, quant à elle, devrait saccroître de 25,2% au lieu de 16,6%, suite aux bons résultats de la campagne agricole 2008-2009. La croissance du Produit Intérieur Brut en 2009, continuerait dêtre tirée par la demande intérieure qui, malgré son ralentissement, augmenterait de 5,9% en volume au lieu de 10% en 2008. Elle serait soutenue, également, par la maîtrise de la hausse des prix qui ne dépasserait pas 2,5% au lieu de 5,9% en 2008. Le commerce extérieur, de son côté, connaîtrait un léger redressement de sa contribution à la croissance économique, sétablissant à -1,5 point, en 2009, au lieu de -5,3 points en 2008. Cependant, le déficit du compte courant de la balance des paiements saccentuerait, passant de 5,4% du PIB, en 2008, à 5,7% en 2009. Selon le HCP, en 2010, léconomie nationale saccroîtrait à un rythme modéré denviron 2,4%. La valeur ajoutée des activités primaires accuserait, globalement, une baisse denviron 5%, alors que celle des secteurs non agricoles devrait connaître une hausse de 3,9% au lieu de 2,3% en 2009. La demande intérieure, principal moteur de la croissance économique nationale depuis le début des années 2000, serait marquée par un essoufflement en 2010, et saccroîtrait de 3,1% en volume au lieu de 5,9% en 2009. En revanche, la hausse des prix serait maîtrisée aux alentours de 2% en 2010. La contribution de la demande intérieure à la croissance économique passerait de 10,9 points, en 2008, à 6,7 points en 2009 et à 3,4 points en 2010. Quant aux échanges extérieurs, ils continueraient à dégager un allègement de leur contribution négative à la croissance économique. Celle-ci passerait de -1,5 point, en 2009, à environ -1 point en 2010. Le déficit du compte courant extérieur saccentuerait, toutefois, pour atteindre 6,4% du PIB en 2010.