* Les opérateurs restent méfiants quant à limpact de la crise économique sur la production du crédit à la consommation et le leasing. G râce au développement de son réseau dagences et un renforcement de loffre commerciale, les réalisations dAcred ont été orientées vers la hausse en 2008 en dépit de lalourdissement des coûts de refinancement. En terme de perspectives 2009, la filiale dAxa Assurance compte diversifier ses sources de revenus à travers le développement de la branche bancassurance et le lancement du crédit revolving. Cependant, les analystes sattendent à une probable détérioration de la qualité de son portefeuille de créances suite à limpact de la crise économique sur des entreprises faisant lobjet de convention avec létablissement de crédit. Tenant compte de ces éléments, les analystes de BKB sattendent à une croissance de 1,7% seulement du PNB dAcred pour se fixer à 103,4 MDH. Dans le même sillage, son résultat net devrait sétablir à 31,3 MDH en 2009 contre 30,5 MDH en 2008, soit une hausse de 2,6% induite, entre autres, par un léger recul de 1,2 MDH des dotations prévisionnelles pour les créances en souffrance. Le coefficient dexploitation devrait, de son côté, reculer à 49%. Concernant Eqdom, celle-ci bénéficie dune assise financière solide et dune bonne maîtrise du risque. Par contre, la société manque doptimisation de ses fonds propres et reste dépendante des clients fonctionnaires. Dans un contexte fortement concurrentiel, le management dEqdom envisage de poursuivre sa stratégie de développement du réseau de distribution ainsi que la maîtrise de ses charges dexploitation. Aussi, lon pourrait sattendre à une concentration sur les crédits non affectés pour faire face à la concurrence. Dans ce sillage, les analystes de BKB tablent sur une croissance du PNB en 2009 de lordre de 3,6% à 637 MDH, avec un résultat net en hausse de 3,1% à 237 MDH et un coefficient dexploitation de 36%. Cependant, il est à signaler que labsence dune stratégie de croissance externe pourrait éventuellement amener les dirigeants dEqdom à opter pour une redistribution des fonds propres excédentaires aux actionnaires. Salafin, quant à elle, sest particulièrement distinguée, en 2008, en dépassant la barre des 100 MDH de bénéfice. Et la filiale de BMCE Bank ne compte pas sen arrêter là, puisquil est prévu un meilleur développement des synergies que lui offre son appartenance à un important groupe bancaire. Aussi, la récente convention signée avec RMA Wataniya, dont lobjet est lexploitation du réseau de lassureur pour distribuer les produits Salafin, devrait-elle lui permettre de prospecter une nouvelle clientèle. Mais le fait marquant de la société, en 2009, serait sans nul doute la nouvelle tarification adaptée au profil de chaque client et qui permettra une meilleure optimisation du rapport Risque/Production. Ce sont, entre autres, ces éléments qui amènent les analystes de BMCE Capital à prévoir un accroissement de 12,5% du résultat net de la société de financement, et qui devrait sétablir aux alentours de 114 MDH. Le PNB serait de lordre de 276,3 MDH, en hausse de 6%, tandis que le coefficient dexploitation remonterait légèrement et se fixerait à 31,5% en 2009. Sofac, de son côté, pourrait connaître une année difficile avec la confirmation de la crise. Orientée vers le financement automobile, la production de la filiale de la CDG et de Barid Al-Maghirb pourrait être sérieusement impactée par la situation actuelle de ce secteur en particulier. Cest pour cela que Sofac mise sur le développement de synergies avec son partenaire de référence, la CDG, en concluant un contrat de gestion avec le CIH. Par ailleurs, si la coopération entre la CDG et la Banque Populaire se traduit aussi par la cession dune part de Sofac à la banque du cheval, comme cela sentend dans les bruits de couloir, la naissance dun géant sectoriel se ferait aussi au niveau du crédit à la consommation. De ce fait, lanalyse de BKB prévoit une progression de 6,9% du PNB de Sofac qui atteindrait dans ce cas 151,4 MDH, tandis que le résultat net saffaisserait de 10% comparativement à 2008 et se fixerait à 47,4 MDH, ramenant le coefficient dexploitation à 53% Surnommée le petit poucet du secteur, Taslif devrait bientôt faire partie des grands. Et lannée écoulée a confirmé ce constat avec une évolution de 19% de sa capacité bénéficiaire. 2009 sannonce donc comme une année de confirmation avec la poursuite du développement du réseau commercial et lexploitation des réseaux de partenaires de la filiale des groupes Saham et Sanam. Mais ce qui ferait réellement de Taslif un grand du crédit à la consommation, cest la concrétisation de la fusion prévue avec Salaf, et qui nattend plus que laval des autorités réglementaires. Cependant, lactivité de Taslif risque de pâtir de léventuel ralentissement économique qui pourrait se traduire par un essoufflement de la production ainsi que la détérioration de la qualité du portefeuille des créances. Lensemble de ces perspectives conduit vers une estimation du résultat net prévisionnel 2009 à 25,6 MDH, en évolution de 8,6% comparativement à 2008, pour un PNB dépassant les 100 MDH. Le coefficient dexploitation devrait reculer à 41% et le ROE sétablirait, selon lanalyse de BMCE Capital, à 9%.