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«Filialisation» du pouvoir
Publié dans Finances news le 24 - 04 - 2009

Sur un fait, les observateurs avertis son unanimes : l’Afrique pâtira de la crise financière internationale. Plusieurs canaux de transmission sont dès lors identifiés, avec notamment les baisses des transferts des migrants, des transactions commerciales, des investissements directs étrangers, des aides et dons…
Tous les ingrédients pour accroître la vulnérabilité de populations à la situation déjà précaire.
Mais il faut dire que la crise à venir est de loin moins importante que celle endémique qui touche particulièrement le continent noir depuis l’aube des indépendances. Autrement dit, un demi-siècle.
Car, l’Afrique souffre davantage de ses dirigeants. Ceux qui, dès les premières lueurs d’une «liberté» recouvrée, ont oublié les discours mobilisateurs pré-indépendances pour s’essayer à trouver les moyens de prolonger l’exercice du pouvoir. Ceux qui se sont affranchis du joug colonial pour rester, à n’importe quel prix, prisonniers d’un pouvoir avilissant. Ceux pour qui le goût du pouvoir vaut bien plus que les chouanneries meurtrières dont ils sont à l’origine et qui ont fait des millions de victimes. Ceux qui s’attèlent à vite s’enrichir sur le dos du peuple avant que ne se réveillent certaines consciences rebelles pour mettre fin, d’une manière brutale, et souvent sanglante, à la dilapidation et aux détournements des fonds publics.
Et pendant qu’ils se disputent les miettes que leur confère parfois un pouvoir illégitime, l’Occident pille leurs ressources devant des populations crédules et fatalistes et une intelligentsia au silence bien complice.
Où va l’Afrique ? Il semble utile de se le demander quand on sait, aujourd’hui, que l’équation que nos dirigeants s’ingénient à résoudre n’est point de voir comment sortir les populations de leurs souffrances, mais plutôt comment faire durer les privilèges souvent indus que leur procure le pouvoir. Et Cela, bien évidemment, suscite des vocations. Mon propos, à ce titre, va paraître cru.
Première vocation : la prolifération des prostitués politiques sous l’emprise d’une transhumance au parfum de corruption et de compromission, avec, à la clé, la promesse d’un fauteuil douillet au sein des hautes sphères de l’Etat. En cela, est-il de plus en plus fréquent de voir un politique qui broutait hier dans les prés libéraux, ruminer aujourd’hui chez les socialistes et éructer demain du côté des communistes.
Seconde vocation : travestir les principes démocratiques élémentaires pour se maintenir au pouvoir. Ou pour le transmettre… à leurs proches. Pas forcément la famille politique. La famille… tout court. Ainsi, s’essaye-t-on de plus en plus à poser maladroitement les jalons d’une succession à travers des tentatives de «filialisation» du pouvoir. Histoire de reproduire les mêmes modèles qui maintiendront toujours l’Afrique en position d’éternelle assistée.
Alors, la crise ? Elle restera toujours chevillée au corps de l’Afrique tant qu’elle ne s’affranchira pas de ces «modèles-types» de dirigeants. Et malheureusement, nous ne vivrons pas assez longtemps pour en être les témoins. Pour dire que ce n’est pas demain la veille.


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