Il est certain que lambition du continent africain à lheure de la mondialisation des échanges demeure très loin des attentes. Il nest pas difficile dimaginer le sort réservé aux places financières africaines du moment que le marché des banques africaines narrive pas à attirer des fonds suffisants aptes à faire des banques en Afrique la locomotive des investissements. Cest en Afrique que les banques ont le plus de chances de faire faillite. Au Nigeria, Kenya, Zambie, Ouganda, les faillites des banques de crédit et de commerce se font de manière régulière. Après la visite, qualifiée dhistorique, de G.W. Bush lété dernier sur le continent le plus pauvre de la planète, de nombreux gouvernements africains ont décidé de se montrer très tatillons dans loctroi de nouvelles licences bancaires. En fait, la conjoncture politique souvent difficile de la plupart des pays africains ne permet pas de garantir un environnement juridique qui inspire confiance. « Lâme des affaires » fait par conséquent défaut, ce qui influe négativement sur la stabilité et la durabilité du développement en Afrique. Il faut souligner que lAfrique francophone est réputée avoir un réseau fiable de compétences humaines capables dassurer le décollage du secteur bancaire. Cependant, le management et le personnel compétent sont loin de pouvoir combler le fossé énorme qui sépare les banques dAfrique de la mission qui leur est dévolue. Les efforts fournis pas les gouvernements nationaux sont largement dépendants des résultats de la privatisation de certains secteurs de léconomie. Cest ainsi quen Egypte, à travers les grands magasins, en Tunisie au moyen des cimenteries et du textile ou encore au Maroc par le biais des Telecom, les stratégies du développement dactivités bancaires demeurent exclusivement occasionnelles et dépourvues dune vision économique claire à moyen et long termes. Il faut aussi remarquer que les programmes de restructuration et dassainissement, recommandés par la France essentiellement à loccasion des divers Sommets de la Francophonie, ont mis laccent sur le fait que les banques centrales doivent être indépendantes et dégagées de toute appartenance politique en vue de garantir leur autonomie. Dans les deux zones qui utilisent le Franc CFA en Afrique de lOuest et en Afrique centrale, le secteur bancaire a commencé à jouir dune plus grande confiance du public du moment quune série de règles prudentielles strictes sont appliquées, de même que la fonction des contrôleurs financiers commence à susciter le respect nécessaire. Le secteur bancaire africain dans son ensemble a trouvé également dans la fusion de banques locales un moyen pour la création dinstitutions financières plus solides avec des parts de marché plus consistantes. Y. B. Les 10 premières banques dAfrique en fonction du total Bilan Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Raison sociale Amalgamated Banks of South Africa Standard Bank investissement (Stanbic) First National Bank holdings Nedcor Bank Investec group National Bank of Egypt (NBE) Libyan arab foreign Bank Banque Misr Banque du Caire NBS Baland Bank Pays Afrique du Sud Afrique du Sud Afrique du Sud Afrique du Sud Afrique du Sud Egypte Libye Egypte Egypte Afrique du Sud Total Bilan (en milliers de dollars) 31.389.433 30.137.520 21.203.956 19.645.278 17.058.265 15.837.401 15.558.780 14.695.307 8. 410.241 6.982.788