Rien noppose ces deux femmes. Et elles sont encore moins en conflit. Elles ont néanmoins un point commun. Saloua Karkri Belkeziz est lex-présidente de lAFEM, fonction quoccupe actuellement Boutaïna Iraqui. Et une vue divergente sur la question de lImpôt sur le revenu. Les déclarations de Iraqui (lors dune conférence de presse) contre la répercussion de la baisse du taux de lIR en faveur des salariés, lui ont valu une véritable volée de bois vert. Dès le lendemain, un quotidien de la place publiait une «contribution» de Belkeziz dans la laquelle elle laissait entendre que cette baisse devait profiter uniquement aux salariés. Nos satellites nous apprennent néanmoins que cette «contribution» a été écrite bien avant les propos tenus par Iraqui. Pure coïncidence ? En tout cas, le coup était déjà parti et les plumes braillardes en ont profité pour éplucher dun peu plus près la présidence dIraqui, en la comparant notamment à celle de Belkeziz. Portée à la tête de lAFEM en juin 2006 à la suite dun scrutin serré, elle enregistrera, au-lendemain de son élection, les démissions de Khadija Doukali (qui briguait également la présidence de lAFEM) et de Leila Doukali du Conseil dadministration de lAssociation. Elle se portera candidate aux élections législatives de 2007 et devient députée RNI. Seul hic : il semble que les statuts de lAFEM stipulent que le président de lAssociation doit être apolitique. Ce qui ne lempêche pas darborer jusquà présent cette double casquette de parlementaire et de président. Cela dérange-t-il ? En interne oui, dautant que, selon nos satellites, elle aurait volontairement omis, en se portant candidate à la présidence de lAssociation, de signaler sa couleur politique. Mais aurait néanmoins promis de démissionner de lAFEM si elle devenait ministre. Elle na pas eu un portefeuille ministériel, donc elle na pas rendu le tablier (sic). Surtout, en off, on nous renseigne que son bilan laisserait à désirer. En pratiquement trois ans, elle naurait réussi à faire adhérer que 50 membres supplémentaires, portant le nombre dadhérents à quelque 350. En clair, certaines femmes entrepreneurs regrettent presque Belkeziz, laquelle, après deux mandats, ne pouvait plus, statutairement, se présenter. Faisant partie des co-fondatrices de lAFEM, elle aurait ainsi réussi à fédérer beaucoup de femmes autour de lAssociation (300) pour faire de celle-ci une structure dynamique et une véritable force de proposition dans la sphère économique. Vraisemblablement, lombre de Belkeziz plane sur la présidence de Iraqui : elle narriverait pas, depuis son élection, à atteindre le quorum lors des AGO. LAssociation part-elle en vrille ?