Lannée 2009 est lannée de toutes les incertitudes pour le secteur immobilier. Un secteur qui à dores et déjà commencé à pâtir de la crise économique internationale, principalement sur le segment du résidentiel touristique de luxe, segment essentiellement orientée vers la clientèle étrangère. «Allez voir Marrakech. La demande a disparu. Et il y a une énorme pression sur les promoteurs. La baisse des prix reste aujourdhui le seul moyen de revivifier le secteur», nous dit cet analyste. Les moyen et haut standings ne sont pas en reste. Ce segment a enregistré un tassement depuis déjà 9 mois. La raison nest pas à chercher dans les effets de la crise internationale, mais plutôt dans la spécificité du marché marocain. Un marché où linadéquation entre loffre et la demande est le maître-mot. Là aussi, les analystes et observateurs portent beaucoup despoir sur une détente des prix. Une détente qui serait à même de dynamiser une demande, qui ne trouve pas aujourdhui chaussure à son pied. Mais le salut viendra du segment du logement social et économique. Un segment qui a toujours le vent en poupe. «Le déficit national estimé à près dun million dunités, combiné à la volonté gouvernementale déradiquer lhabitat insalubre, devrait soutenir la demande sur ce segment», peut-on lire dans le dernier rapport de BMCE Capital Bourse. Les sociétés cotées du secteur devront donc miser gros sur ce compartiment. La CGI la bien compris, elle qui était plutôt tournée vers le résidentiel de luxe et le haut standing. Avec lacquisition récente de Dyar Al Mansour, société spécialisée dans le recasement des bidonvilles, la CGI sest offert un joli matelas de sécurité pour contrecarrer les éventuels effets dun tassement sur le segment haut de gamme. Addoha, elle, na rien à craindre de ce côté. Puisque, comme le rappellent les analystes de BMCE Capital Bourse, «70% de son chiffre daffaires sont réalisé dans léconomique et le social». Mais «la stratégie de diversification que la société a entamée en 2007, et qui sest matérialisée par lacquisition de 50% de Fadesa Maroc, peut savérer toutefois coûteuse à la veille de la crise sectorielle appréhendée, touchant essentiellement le résidentiel touristique», nous disent les analystes de BMCE Capital Bourse dans leur rapport annuel. Alliances, pour sa part, est la moins bien lotie du secteur. La concentration de ses principaux projets en phase de commercialisation sur Marrakech, pourrait rendre la vie difficile au management de la société. Le marché boursier a, semble-t-il, déjà anticipé ces tendances. Il ny a quà voir la forte correction quont subie les valeurs immobilières en Bourse durant lannée écoulée pour sen apercevoir. Une correction qui sest poursuivie également en ce début dannée Et que rien ne semble pouvoir arrêter..