* En dépit des améliorations constatées au cours des dernières années dans le système judiciaire, ce dernier demeure qualifié de vulnérable. * Face à la recrudescence des conflits devant les tribunaux, larbitrage apparaît comme la solution idoine. * Un an après ladoption de la loi 08-05 relative à larbitrage et à la médiation, le bilan reste mitigé. Dans un contexte de mondialisation effrénée, le climat des affaires ne cesse de connaître des mutations qui, parfois, vont à lencontre de leur bon déroulement. Cest dans ce cadre que la loi 08-05 relative à larbitrage et à la médiation a vu le jour, il y a un an. Le but est doffrir à lentreprise un cadre institutionnel et juridique adéquat. Cette loi nest pas exclusive dans la mesure où le Maroc avait entamé un vaste chantier de réformes. Le dernier en liste est le réveil du Conseil de la concurrence. Les pouvoirs publics ont par ailleurs initié plusieurs stratégies sectorielles volontaristes. Cest dans ce sillage que sinscrit également le colloque sur larbitrage au Maroc, organisé récemment par la Chambre de Commerce International Maroc. Les intervenants étaient unanimes sur la forte corrélation existante entre lindice des libertés économiques et le revenu par tête dhabitant. Ce constat ne date pas daujourdhui. En 1776, A. Smith, dans son ouvrage «La richesse des nations» écrivait : «Leffort naturel de tout individu quand il sexerce librement et en toute sécurité, assure la richesse ». Les apports de la loi n° 08-05 Face à la croissance des litiges et lengorgement des tribunaux, le recours à larbitrage se veut comme une solution idoine. Les différentes étapes franchies par le Maroc au cours des dix dernières années sont, certes palpables. Elles ont pu améliorer limage du système judiciaire, mais cela nempêche quil demeure qualifié de peu justiciable et de vulnérable. «Or, nous savons tous que le secteur de la Justice est celui où le zéro défaut doit être de mise», annonce M. Chaïbi, vice-président de la CGEM. Aussi, la CGEM a-t-elle mis en place la Commission de médiation et darbitrage au sein de la CGEM. Le recours aux modes alternatifs réduit le nombre daffaires sans cesse croissant devant les tribunaux, ainsi que les besoins budgétaires du secteur de la Justice. Lorganisation dun colloque sur larbitrage a été fortement appréciée par le président de la CFCIM qui prétend que la réussite de la mondialisation repose sur la confiance qui demeure absolument nécessaire pour le développement économique. En tant que porte-parole du Maroc en France, la CFCIM se réjouit du recours à larbitrage pour une meilleure résolution des conflits. Le professeur Mernissi a annoncé que la résurgence des modes alternatifs de règlement des conflits (ADR) date de plusieurs années. Daprès lui, larbitrage a cessé dêtre alternatif et se veut lalter-ego du recours judiciaire. La médiation existe de manière informelle dans nos coutumes. La conciliation et la médiation ont pour point commun la présence dun tiers neutre, mais non doté dun pouvoir décisionnel. Parmi les forces de lADR, on peut noter labsence de pouvoir de décision comme dans larbitrage, lextrême flexibilité