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Immobilier : La crise est surtout psychologique
Publié dans Finances news le 27 - 11 - 2008

* La problématique de l’immobilier au Maroc est surtout une crise d’adaptation entre l’offre et la demande.
* Le secteur n’est pas touché par la crise financière internationale.
* La fausse analogie avec l’économie américaine a entraîné une crise psychologique.
Les mois se succèdent. Les jours se suivent et la crise financière internationale ne cesse de faire parler d’elle. La conférence organisée par l’Association pour le progrès des dirigeants sur les mutations du marché immobilier international et les opportunités d’investissement au Maroc, a pour objectif de jeter la lumière sur un secteur en pleine tourmente sur le plan mondial et son sort dans une économie comme la nôtre.
Le marché immobilier international connaît, depuis le début de ce siècle, de grandes mutations, la plus remarquable étant la récente crise hypothécaire dont les retombées se sont étendues à de nombreuses économies développées.
Dans un pays comme la France, les ventes du neuf ont chuté de 44% au cours du troisième trimestre 2008. De même qu’en Espagne où 1 million d’unités construites restent invendues.
Les prévisions font montre que la capacité d’absorption du marché espagnol n’est que de l’ordre de 400.000 unités. J. Pique, Président de Mixta Africa, grand groupe international de promotion immobilière, a annoncé que la crise financière qui sévit en Espagne est la résultante de trois facteurs : la volatilité énergétique, la présence de produits toxiques dans les actifs des institutions financières et le choc de l’offre. Aussi, d’après Piqué, cette crise s’est traduite par un manque de confiance dans le système bancaire et par une quasi-disparition du système interbancaire. Elle a aussi comme corollaire une transformation de corrélation de forces. Le monde est désormais dans un processus de mutation très profond. Mais selon Pique, l’Occident ne peut, à lui seul, affronter la crise financière sans l’aide des pays émergents, y compris le Maroc.
Au Maroc, les propos des responsables se veulent toujours rassurants quant à l’impact de la crise financière sur l’économie réelle. Mais cela n’empêche pas d’avouer que le volume des exportations connaîtra certainement une baisse suite à la diminution de la croissance dans les pays de l’Europe. Le tourisme serait aussi affecté ainsi que les recettes provenant des MRE. «Mais il faut avouer que la crise pourrait être source d’opportunités et qu’un phénomène de délocalisations dans les secteurs productifs pourrait avoir lieu comme cela a été le cas en Espagne dans le secteur automobile, il y a quarante ans» a indiqué le président de Mixta Africa.
Les voyants sont au vert
Si le secteur immobilier accuse la récession sous d’autres cieux, la situation au Maroc est totalement différente. D’après H. Belbachir, conseiller du président du Groupe Addoha, le secteur immobilier n’est pas en crise aujourd’hui. Il cite ainsi le taux de sinistralité dans le secteur immobilier qui est inférieur à la moyenne des risques bancaires. Au Maroc, il existe un déficit en logements de 1 million d’unités pour faire face aux besoins. La demande additionnelle par an est de l’ordre de 120.000 logements. Un tel déficit ne pourrait se résorber que d’une manière graduelle.
Même ton chez Youssef Ben Mansour qui confirme que le secteur immobilier au Maroc n’est pas touché par la crise internationale.
«Contrairement à ce qui a été publié dans la presse, nous n’avons pas ressenti d’inquiétude chez les opérateurs nationaux par rapport à l’international» a-t-il soutenu.
D’après lui, le secteur immobilier au Maroc est domestique, voire maroco-marocain. Il n’y a pas lieu de faire des comparaisons parce que les problématiques sont complètements différentes. Aussi, les voyants sont au vert : la valeur ajoutée produite par le secteur immobilier est de 37 Mds de DH annuellement, le secteur contribue à hauteur de 50% dans la formation brute du capital fixe et crée 700.000 emplois par an. La capitalisation boursière du secteur représente 21% de celle de la Bourse de Casablanca. Aussi, en matière d’investissement direct étranger, l’immobilier est le troisième secteur.
Les appréhensions qui règnent dans le secteur sont surtout d’ordre conjoncturel. On peut citer, à cet égard, la hausse du prix du foncier qui devient de plus en plus pénalisante et la cherté de la main-d’œuvre. De l’avis des opérateurs, la problématique dans le secteur immobilier est surtout celle d’une adéquation entre l’offre et la demande.
Le président de la FNPI estime pour autant que l’on assiste aujourd’hui à une sorte d’attentisme et que le problème est surtout d’ordre psychologique.
N. Cherkani, Président de Wafa immobilier, a rappelé qu’au Maroc les banques financent l’accès à la propriété. L’octroi d’un crédit immobilier est basé sur un certain nombre de critères dont le plus important est la capacité d’endettement du client. Il dénigre le crédit rechargeable, source de problème aux Etats-Unis. Aussi a-t-il a tenu à rappeler que les détenteurs de crédit à taux fixe au Maroc représentent 70%. Ceci laisse prédire qu’en cas de relèvement des taux à la hausse, seule une frange de 30% serait affectée. Autre élément important : le taux du crédit immobilier ne dépend pas, dans sa base de calcul, du taux directeur mais surtout du taux moyen pondéré des bons du Trésor selon la maturité.
Finalement, les fausses analogies avec le marché américain ont créé une crise psychologique au Maroc qui s’est traduite par une sorte d’attentisme.


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