* Le code de la presse est toujours bloqué. Les explications données par le ministre de la Communication font état davancées technologiques que le législateur ne peut suivre actuellement. * La jurisprudence actuelle tente, pour sa part, de contrecarrer les effets dorganes de presse «non contrôlables». Cest devant les conseillers de la nation que Khalid Naciri, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a dévoilé les obstacles les plus sérieux qui sont derrière le retard inexpliqué de ladoption dun nouveau code de la presse. Pour K. Naciri «toutes les remarques faites à propos du retard de ladoption dun nouveau code indiquent que nous avons besoin de mettre fin au grand désordre qui prévaut actuellement. Car les avancées technologiques sopèrent à une cadence que la loi ne peut suivre». Le ministre de la Communication a insisté sur le fait que son département «attend toujours lentente nationale sur ce sujet et il est temps, a-t-il expliqué devant les conseillers, que nous prenions conscience de lampleur de linfluence des NTIC» sur le domaine de linformation. Il faut remarquer que la dernière mouture du code de la presse comprenait un volet relatif à la presse électronique. Un volet jugé actuellement par les responsables comme comprenant plusieurs lacunes. Pourtant, les derniers procès intentés contre la presse tentent de contrecarrer, en quelque sorte, les effets dorganes de presse «non contrôlables». A travers les articles du droit pénal qui constituent précisément le grand point de désaccord. Le ministre de la Communication a précisé que son département «suit une logique démocratique qui veut élargir davantage les libertés publiques». Une manière de montrer que le code de la presse projeté doit avoir une empreinte libérale forte. Apte à clarifier les droits et les devoirs des journalistes. Le débat au sein de la Chambre des conseillers a voulu centrer la discussion autour de la nécessité déliminer les peines privatives de liberté à légard des journalistes. Une question qui semble aujourdhui dépassée par une jurisprudence qui est intransigeante quant aux accusations de diffamation. Il reste à mentionner que le projet du code de la presse a été discuté en Conseil de gouvernement du temps de Driss Jettou. Avant dêtre gelé par la suite, entraînant par là un attentisme très nuisible au climat professionnel des journalistes. Khalid Naciri na donné aucune date pour lexhumation de ce projet de loi.