* La réforme du code de commerce maritime veut intégrer davantage le secteur dans les normes reconnues mondialement. * Le nouveau projet de loi 16-07 sera enfin voté après plus de 3 ans dattente. L effort de transposition des conventions internationales dans la législation nationale se poursuit lentement mais sûrement dans le domaine maritime. Un nouveau projet de loi 16-07 viendra compléter lancien dahir, celui de 1919, sur la marine marchande et le transport maritime. Il faut dire que le nouveau projet veut offrir aux opérateurs une pléïade de règles aptes à faciliter la tâche des marins et assimilés. Au même tire quaux autorités maritimes et à lEtat qui demeure lagent régulateur. Le projet de loi 16-07 semble donc sinscrire dans les efforts des pouvoirs publics de recadrer la politique de développement sectoriel. Un recadrement qui sest traduit par de nouvelles mesures fiscales incitatives et un nouveau texte qui, dun point de vue technique, répond aux normes internationales en la matière. Si cest cela lesprit de la nouvelle loi, son contenu porte sur la navigation maritime, larmement et le transport maritime, les événements de mer, les assurances et les ventes maritimes. Sans oublier, bien évidemment, les marins et assimilés et les mesures assurant la protection de lenvironnement. Pour sa part, le décret de 1995 qui a instauré une tutelle étatique pesante à travers la Direction de la Marine Marchande, sera mieux appliqué. Que ce soit pour les missions dinspection de la flotte ou pour la délivrance des certificats de navigation. Il ne faut pas oublier que le code maritime dépend parfois beaucoup plus de lorganisation à terre. Cest-à-dire les missions qui incombent aux armateurs, affréteurs et dockers, au même titre que le régime des entrepôts qui sont des points très sensibles pour la bonne application de lamendement légal contenu dans le projet 16-07. Il faut souligner que les ports au Maroc restent dépendants des politiques publiques qui veulent renforcer la sécurité des opérations maritimes telle quelle est conçue par les conventions internationales approuvées par le Maroc. Des règles et protocoles ayant notamment trait au respect de lenvironnement et, surtout, aux recommandations liées aux activités commerciales comme la manutention, le magasinage ou encore le pesage et la location du matériel. Le législateur veut aussi réaffirmer, à travers cette réforme juridique, son souci de voir les autorités maritimes appliquer lensemble des conventions internationales dont le nombre dépasse 40. Il faut aussi mentionner que depuis 2001, de nouvelles mesures de sécurité ont été introduites dans le domaine maritime. Que ce soit pour la sécurité des ports ou des navires. Tout le monde se souvient quil a fallu 3 ans, depuis cette date, pour voir la flotte marocaine en totale harmonie avec les nouvelles exigences imposées. Outre les conditions relevant des ports dattache pour les navires, le nouveau projet de loi 16-07 définit les droits auxquels est subordonné larmement : comme le jaugeage et les papiers de bord. Il faut souligner que la problématique des clandestins continue de miner de lintérieur tous les efforts entrepris pour se mettre au diapason des normes mondiales. Lactuel projet napporte pas de changements majeurs aux conditions de délivrance de certificats de sécurité ou de permis de navigation. La multiplicité des intervenants dans le secteur du commerce maritime a, dautre part, imposé une nouvelle configuration des commissions interministérielles chargées de mettre en application les nouvelles mesures. Larmateur du navire demeure habilité à suivre les opérations effectuées par chaque commission et à présenter ses observations. Larticle 37 assure toujours, suite à toute visite détablissement «dun procès-verbal où seront enregistrées les constatations faites». Un délai de 24 heures est accordé au service de navigation pour délivrer un permis.