* À partir de janvier 2009, les taux variables des crédits bancaires ne devront plus être indexés sur les taux des bons du Trésor. La nouvelle référence sera, dans une première phase, le TMP du marché monétaire. * Létape suivante consistera en la mise en place dun taux de référence unique, baptisé Casibor (Casablanca Interbank Offered Rate), à limage du Libor londonien et de lEuribor européen. Cest officiel. Les taux variables des crédits bancaires ne seront plus indexés sur les taux moyens pondérés des bons du Trésor. Un nouveau taux de référence serait dans le pipe et devrait entrer en application dès janvier 2009. En gros, la refonte du mécanisme dindexation devrait se faire en deux étapes, selon une source proche du dossier. Dans une première phase, elle consisterait à lier la variation des taux des crédits aux fluctuations du TMP du marché monétaire. La deuxième étape se traduirait, quant à elle, par la mise en place dun taux de référence unique, qui serait baptisé, selon les bruits de couloirs, Casibor (Casablanca Interbank Offered Rate). Une référence comparable au Libor londonien ou encore à lEuribor européen. Lobjectif étant de limiter au maximum la dépendance des taux dintérêts bancaires aux vicissitudes du marché des bons du Trésor. On revient donc à la raison. Et les taux variables des crédits bancaires devront, désormais, être fixés sur une base on ne peut plus logique, à savoir le coût des ressources bancaires (loyer de largent sur le marché interbancaire), et non le coût de financement du Trésor public. Quand la politique sen mêle Il faut dire que le système dindexation actuel narrange plus les intérêts de lÉtat. Les premières défaillances ont fait surface en 2007, lorsque les taux des bons du Trésor ont corrigé fortement à la hausse, à cause notamment dun assèchement des liquidités sur le marché. Et toute levée du Trésor sur les maturités concernées allait impacter mécaniquement à la hausse les taux des crédits bancaires libellés à taux variable Surtout les taux des crédits immobiliers qui concernent une large frange de la population et qui sont indexés sur le taux moyen pondéré des bons à 10 et 15 ans. Soit les maturités les plus touchées par la hausse. Cette situation perdure, faut-il le dire, jusquà aujourdhui puisque le spectre de la hausse des taux est toujours omniprésent. Le gap entre les taux primaires sur le marché des émissions (marché du neuf) et les taux secondaires sur le marché de «loccasion» ne cesse de se creuser et toute nouvelle émission du Trésor devra, à coup sûr, lentériner une fois pour toute. Ce qui, politiquement, narrangerait pas les affaires du gouvernement, qui a pour premier objectif la sauvegarde du pouvoir dachat des ménages. Heureusement que le Trésor na pas levé de fonds sur les maturités longues depuis mars 2007. Sinon, les taux des crédits immobiliers de plus de 7 ans, par exemple, se seraient envolés dau moins 1 point de base. Mais le bras financier de lÉtat a beau sabstenir de toucher aux maturités longues, il ne pourra guère résister éternellement. Ses besoins en financement étant très pressants. Morale de lhistoire : le changement du système dindexation des taux est une nécessité qui répond à des soucis à la fois politique et économique; lindexation des taux sera on ne peut plus logique. La menace de la hausse des taux des crédits ne sera plus dactualité. Et le Trésor, les bras liés aujourdhui, pourra agir en toute liberté sur le marché de la dette sans aucun effet secondaire sur les taux bancaires.