* LAssociation ne peut pas réagir quant il existe un texte de loi clair en la matière, mais lorsque quelle constate des comportements déplacés de la part de la compagnie dassurance. * Avec le texte de loi sur la protection du consommateur, les choses seront certainement tirées au clair. * Mohammed Ouhssine, président de lAssociation de protection des consommateurs et de lenvironnement de Kénitra, Secrétaire général de lAssociation nationale des consommateurs, livre son point de vue. Finances New Hebdo : Peut-on savoir quelles sont les actions déployées par votre association dans le cadre de lassurance crédit immobilier ? Mohammed Ouhssine : Des requêtes ont été déposées dans ce cadre-là, mais la réglementation des litiges était à lamiable. Aujourdhui, avec le projet de loi sur la protection du consommateur, on na plus dénergie ni de force parce que la réglementation comprend plusieurs textes de loi en relation avec les intérêts économiques du consommateur et, particulièrement, pour la branche assurance crédit immobilier. F.N.H. : Quen est-il des cas où la compagnie dassurance refuse de rembourser le crédit à la banque en cas dincapacité ou de décès de lassuré ? M. O. : Pour être franc avec vous, on na pas reçu de requête dans ce sens. Récemment, nous avons eu une requête de la part dassurés qui prétendent avoir signé un contrat dassurance stipulant un prélèvement au début de chaque mois. Mais au cours du contrat, ce dernier saperçoit que le prélèvement de la prime ne se fait que vers le 24 du mois. Donc, en labsence de provision, la compagnie dassurance inscrit le client en tant que débiteur. Nous avons réglé le problème avec les compagnies qui se sont engagées à autoriser les prélèvements à partir du premier. Aussi, nous avons eu la requête des compagnies dassurance qui se voient appliquer un nouveau taux sans quelles soient prévenues auparavant par les instances concernées. Voici, en gros, les principales requêtes que nous avions reçues dans ce cadre. - Un consommateur qui demande un crédit logement qui dépasse les 500.000 DH doit obligatoirement passer par la visite médicale. Or, si lors de la visite médicale on trouve, par exemple, quil est diabétique, létablissement financier refuse parfois loctroi de crédit parce quil est obligé de se conformer aux clauses du contrat. Au niveau de lassociation, nous avons essayé de voir sil ny a pas de cas similaires ayant pu obtenir un crédit. Parce que dans le cas contraire, lassociation dispose de moyens pour réagir. Sinon, on ne peut pas réagir parce que nous ne pouvons aller à lencontre du texte de loi. Donc, lorsquil y a un texte de loi, lassociation ne peut pas réagir, mais lorsquon a des comportements déplacés de la part de la compagnie, on réagit. F.N.H. : Comment réagit votre association lorsque le client fait de fausses déclarations en remplissant le formulaire de la compagnie ? M. O. : Normalement, lassociation est obligée de protéger le consommateur et les instances. Le consommateur peut être une personne physique comme il peut être une personne morale. Lobjectif pour nous est de donner le droit à celui qui a raison et donc de veiller à lintérêt économique du pays. F.N.H. : Je suis entièrement daccord avec vous, mais le plus souvent le client, lorsquil remplit le formulaire, est livré à lui-même sans aucun encadrement. Alors, comment concevez-vous quon punisse une personne par la suite sans quelle ait été sensibilisée auparavant ? M. O. : Je pense que dans ce cas de figure, il faut quil y ait un encadrement et quil y ait des personnes qui veillent à la rédaction du contrat et que lassuré soit averti. Et avec le texte de loi sur la protection du consommateur, les choses seront certainement tirées au clair.