* Les élections communales de 2009 retiennent lattention de la classe politique qui a commencé à chercher ses points de démarcation pour bien se positionner au sein des instances de la gestion communale. * Le métier délu local tarde encore à saffermir dans la mentalité des prétendants aux élections qui semblent toujours conserver une vieille culture politique. Cest le ministre de lIntérieur Chakib Benmoussa qui a entamé, durant la deuxième moitié de ce mois, une série de rencontres avec plusieurs partis politiques en guise de préparatifs pour les élections communales prévues en 2009. Des élections qui vont se tenir sous légide dune nouvelle Charte communale qui veut consacrer le principe de lautonomie financière et celle du pouvoir de décision pour les organes élus. Le département de Chakib Benmoussa, dont la mission est essentielle pour la garantie de la tenue du scrutin dune manière légale, veut surtout mettre en avant le rôle que le ministère de lIntérieur a réussi à incarner jusquà présent. Celui dun département ministériel, neutre et «objectif» pour tout ce qui concerne ses interventions. Que ce soit pour le sens à donner à la nouvelle réglementation électorale ou encore la question épineuse de la représentation des femmes marocaines dans les instances locales élues. Il faut souligner, dans ce registre que les statistiques indiquent que 49,5% du corps électoral marocain sont constitués de femmes. Durant les élections de 2002, 127 femmes seulement ont réussi à être élues sur un total de 23.639. Soit un pourcentage de 0,53% de sièges communaux occupés par des femmes. Hormis ce sujet qui continue dêtre perçu comme un mauvais indicateur du développement politique au Maroc, les prochaines élections communales devraient confirmerdavantage le clivage petits/grands partis. Il faut dire que les critères ne sont pas clairs car les paramètres retenus sont ceux des élections législatives. Qui sont naturellement peu favorables aux petites formations. Pour les élections communales de 2009, labsence de critères fiables pour procéder à un classement des partis semble se confirmer. Du moment que le mode de scrutin adopté ne permet pas davoir le même classement des partis. Selon le nombre des sièges, ou selon le nombre de sympathisants ou dadhérents, ou encore selon la couverture territoriale du parti en question. Ce qui indique que la classe politique marocaine est toujours hantée par la problématique question de la participation au scrutin et de linscription sur les listes électorales. Une participation massive des inscrits aux listes électorales est toujours lenjeu majeur des élections au Maroc, quelles soit législatives au communales. Le département de lIntérieur, et malgré une très forte campagne de sensibilisation et de communication durant les deux derniers rendez-vous politiques importants, ne semble pas pouvoir à lui seul venir à bout de «lapathie» politique des citoyens. Laquelle sest fixée à des seuils fort inquiétants durant les dernières élections législatives de septembre 2007 à 33%. Le département de lIntérieur a voulu aussi présenter des garanties aux acteurs politiques quant au respect des délais requis pour lélaboration des textes législatifs et réglementaires urgents avant la fin de lannée 2008. Un engagement qui veut apaiser les craintes des partis politiques concernant les principaux points de discorde qui persistent entre les diverses formations politiques. Les élections communales seront par conséquent une occasion précieuse pour tourner la page du fort taux dabstention qui marque encore les esprits des diverses composantes de la classe politique marocaine.