* Très bonnes performances de Label Vie au terme du 1er semestre 2008. * Poursuite de la politique dextension du réseau. * Le premier hypermarché dici la fin de lannée. * Tour dhorizon avec Rachid Hadni, DG de LabelVie. Finances News Hebdo : Quelles appréciations globales faites-vous des résultats de Label Vie au terme du premier semestre? Pensez-vous pouvoir atteindre les objectifs arrêtés pour fin 2008 ? Rachid Hadni : Nos résultats semestriels dégagent d'excellentes performances. Le chiffre d'affaires réalisé a enregistré une croissance de +28% par rapport au chiffre d'affaires réalisé au cours de la même période de l'exercice 2007. Quant au résultat net, il connaît une augmentation de +198% par rapport au résultat net réalisé au 30 juin 2007. Ces performances sont le fruit de l'amélioration de nos marges opérationnelles et de la bonne maîtrise des charges d'exploitation qui sont contenues à environ 15% du chiffre d'affaires. Mais elles sont aussi le résultat de la maîtrise et de l'attractivité de notre concept : des magasins différenciés avec une offre riche au meilleur prix et des efforts au quotidien en matière de services. Ces performances du 1er semestre 2008 confirment largement nos objectifs de rentabilité et de croissance pour l'année 2008 qui prévoient un résultat net de 41 MDH et un réseau de 20 points de vente au 31 décembre 2008. Par conséquent, nous confirmons nos objectifs pour fin 2008 et nous sommes en ligne avec eux. F. N. H. : Dans votre business plan, vous aviez, je crois, prévu d'ouvrir 27 nouveaux magasins d'ici 2011. Maintenez-vous toujours cette ambition d'extension du réseau Label Vie et pensez-vous que c'est une stratégie viable vu la conjoncture actuelle et vu que vous n'êtes pas seuls sur le marché? R. H. : Effectivement, mais il faut rappeler que la conjoncture actuelle est encore plus difficile à l'international. Et le Maroc est l'un des pays qui résiste le mieux; cela montre les grandes capacités et le potentiel de notre pays. Par ailleurs, je voudrais vous signaler que notre secteur de la distribution moderne se doit d'essayer de rattraper un retard. Il y a un vrai gap entre nous et d'autres pays similaires. Au Maroc, il y a à peine 7 m2 de surface de vente pour 1.000 habitants; par contre, en Tunisie, ce ratio est de 20 m2, alors qu'en Turquie, il est de 30 m2. Cela veut dire qu'il y a de la place et pour tout le monde. Tous les opérateurs réunis ne couvrent que 9% de parts de marché. Tout ceci renforce notre stratégie de développement avec l'ouverture de 27 nouveaux magasins d'ici 2011. Pour l'année 2008, 3 supermarchés sont déjà ouverts, 3 autres sont en cours d'ouverture, et notre 1er Hypermarché de 5500 m2 est aujourd'hui en fin de chantier. Ainsi, comme prévu, Label'Vie aura ouvert 20 points de vente à fin 2008. F. N. H. : Aujourd'hui, quelles sont les villes prioritaires pour les prochaines ouvertures et quels sont vos grands projets à moyen terme ? R. H. : Pour l'année 2008, on s'est attaché à se renforcer sur l'axe Casablanca Rabat, puisque sur les 7 magasins ouverts ou en cours d'ouverture, 6 points de vente concernent cet axe. Et particulièrement Casablanca, car on passera de 4 magasins en début d'année à 8 points de vente à fin 2008 sur cette ville. D'autres villes comme Fès, Marrakech, Tanger, Agadir verront apparaître l'enseigne Label'Vie dès 2009-2010. Notre stratégie est aussi d'être un véritable distributeur multiformat. Déjà présent sur le format supermarché, nous avons l'ambition d'être présent aussi sur le format Hypermarché. Pour ce format, notre 1er hypermarché sera ouvert à Salé en novembre - décembre 2008. Ensuite, les villes Marrakech, Fès, Tanger, Casablanca, Rabat suivront. F. N. H. : Après la conquête du marché intérieur, avez-vous pensé à exporter l'enseigne dans le cadre de partenariats avec des opérateurs en Afrique? R. H. : Il est aujourdhui certain que, pour des groupes marocains, toute réflexion sur une expansion à linternational mène naturellement à sintéresser à certains pays africains. Néanmoins, concernant LabelVie, nous estimons que lheure de lexpansion régionale nest pas encore arrivée. Nous devons dabord nous concentrer sur le développement du marché intérieur avant denvisager lexpansion régionale. Le secteur de la grande distribution alimentaire a encore dimmenses réserves de développement à lintérieur du Maroc, car tous les opérateurs réunis ne couvrent que 9% du marché comme je lai rappelé précédemment. F. N. H. : Au regard de la déprime qui semble notamment frapper le marché boursier, quels commentaires faites-vous sur l'évolution du titre Label Vie? R. H. : LabelVie étant cotée en Bourse depuis 3 mois seulement, il me semble quil est un peu tôt pour commenter lévolution du titre; mais je vais tout de même essayer de répondre à votre question. Je commencerai par rappeler le contexte de notre introduction en Bourse, car on ne peut parler du comportement de laction LabelVie sans se resituer dans ce contexte, qui a été marqué par des turbulences dun genre nouveau au Maroc, à savoir le retrait de dernière minute dun membre du syndicat de placement, et ce sans quaucune argumentation solide ne soit produite. Or, il est vrai que ces turbulences ont quelque peu freiné lélan positif auquel notre action était promise, malgré le succès global de notre opération dintroduction en Bourse, sur-souscrite plus de 11 fois. Toutefois, même si nous navons pas assisté à de très fortes progressions au lendemain de la cotation, nous sommes fiers de constater que laction, vendue à 1.144 DH, sest globalement appréciée depuis début juillet (avec un cours moyen pondéré de 1.203 DH). Signalons aussi que le niveau le plus bas du titre a été de 1. 117 DH, soit une baisse de 2% seulement par rapport au cours dintroduction. Pour finir, insistons à nouveau sur la pleine confiance que nous avons dans lavenir de notre action, et qui se retrouve dans lappréciation du cours depuis une quinzaine de jours. Les investisseurs constatent sans doute que nos magasins bougent (ouvertures, rénovations) et que nous réalisons ce que nous promettons. Cela se traduit favorablement dans le comportement de notre action. F. N. H. : Plus globalement, quel regard jetez-vous sur l'évolution du marché boursier, vous qui faites partie des dernières sociétés ayant rejoint la cote ? R. H. : Pour répondre à votre question, je dirais que nous avons limpression que le contexte actuel de baisse de régime du marché a influé sur le parcours de la plupart des recrues de la Bourse de Casablanca en 2008, qui nont pas bénéficié des hausses auxquelles elles sattendaient.. En effet, on a limpression que les investisseurs éprouvent le sentiment que lon se trouve à la fin du cycle des années fastes, lequel dure depuis maintenant 5 ans. Ils se disent que la hausse ne peut pas durer indéfiniment, quil y aura peut-être un retournement de tendance. Du coup, aujourdhui, on débouche sur une baisse de régime et une forme dattentisme, qui handicapent la progression des valeurs, en particulier les nouvelles. F. N. H. : Aujourd'hui, quels sont vos rapports avec la BMCE suite à ce qui s'est passé lors de l'IPO ? R. H. : Les turbulences vécues lors de notre introduction en Bourse sont du passé. Ce qui est fait est fait, et nous pouvons dire avec satisfaction que notre introduction en Bourse sest bien passée en dépit de ces évènements, tant au niveau de la souscription quau niveau de la cotation. Nous préférons nous tourner vers lavenir, que nous construirons avec la multitude de partenaires qui nous ont remarquablement soutenus lors de ces turbulences, et qui nous témoignent sans cesse leur confiance en notre concept, nos équipes et notre plan de développement. Je crois que lessentiel pour LabelVie aujourdhui est de concentrer lensemble de notre énergie sur la réalisation de notre plan de développement 2008, qui prévoit de passer de 13 à 20 magasins dici la fin de lannée, dont notre premier hypermarché. Nous confirmons nos objectifs et nous sommes en ligne avec eux, puisque nous comptons déjà 16 unités à ce jour.