Une épargne excessive peut entraîner un écart déflationniste et une contraction de la production et du revenu. Une diminution de la propension à épargner tend à soutenir la demande et à favoriser l'expansion économique. Cependant, à l'échelle globale, un Le point d'équilibre entre l'épargne et la consommation est en principe assuré par la rencontre de l'offre d'épargne et de la demande d'investissement sur le marché du capital et qui conduit à une variation du taux d'intérêt. Si ce dernier augmente, la propension à épargner croît et l'investissement diminue. Une diminution du taux d'intérêt produit l'effet inverse. Toutefois, le taux d'intérêt d'équilibre qui se forme ainsi spontanément n'est pas forcément celui qui assure le plein emploi des ressources. D'où l'intervention des autorités monétaires qui, grâce à la politique monétaire appliquée, la modulation des dépenses publiques ou de la pression fiscale, relèvent ou réduisent les besoins d'emprunts du secteur public qui absorbent une part importante de l'épargne disponible. Ainsi, le niveau général des taux d'intérêt est influencé par la banque centrale (Bank Al-Maghrib). Toutefois, les différents taux d'intérêt observés sur le marché monétaire, ainsi que les différents taux de rendement sur le marché du capital, résultent du comportement des différents intervenants sur ces marchés, et notamment de l'appréciation qu'ils portent sur les risques, la liquidité, les avantages et inconvénients propres à chaque instrument monétaire ou financier. Globalement, les instruments très liquides et réputés très sûrs sont faiblement rémunérés, tandis que ceux peu liquides et soumis aux variations de cours (donc peu sûrs) ne sont sollicités qu'à des conditions de rémunération élevées. Ainsi, le rendement est d'autant plus élevé que l'horizon de placement est lointain et que le risque que l'épargnant est disposé à prendre est élevé. D. W. Encadré marché Monétaire Bank Al-Maghrib a injecté 1,321 Md DH cette semaine en prévision des ponctions de liquidités du Trésor dans un horizon court pour reconstituer un niveau de marge confortable. Par ailleurs, cette semaine a aussi connu une injection de liquidités par le biais des salaires des fonctionnaires. Le marché est donc resté globalement détendu cette semaine et le niveau du TMP avoisinait les 5%. Certaines banques continuent d'utiliser leurs excédents de liquidités afin de constituer par avance leurs réserves hebdomadaires et par la même occasion éviter une détente plus significative du TMP. En outre, le marché monétaire devrait rester détendu la semaine prochaine, et les 1,321 Md DH injectés par BAM devraient largement compenser les 580 MDH correspondant aux levées du Trésor par le biais des adjudications de cette semaine. Source : CDMG