* Malgré un renforcement de la flotte desservant les lignes balnéaires de Casablanca, le nombre des estivants, conjugué aux heures de pointe, complique les départs et arrivées vers les plages. * Autre problème qui se pose avec acuité, surtout pour les filles, la sécurité à bord des bus. Dix-neuf heures trente minutes sur la corniche de Casablanca, les stations de bus sont bondées destivants qui attendent les bus pour retourner en ville après une longue journée à la plage. En effet, rien que sur cette corniche se trouvent trois plages grand public : Lalla Meriem, Pepsi et Sidi Abderhamane. Forcément, à la sortie des plages ces milliers destivants affluent vers les stations de transport en commun pour regagner leurs foyers. Mais, voilà, il ny a quune seule ligne, le numéro 9, qui assure le trajet et certains bus bondés passent sans sarrêter. Les jeunes qui courent derrière provoquent une grande perturbation du trafic. Les travaux sur la corniche ne facilitent pas la tâche. Les bris de glaces sur la chaussée témoignent de la réaction de certains estivants qui ne manquent pas de prendre les bus pour cible. Et pourtant, la plupart des compagnies desservant les lignes «balnéaires» ont renforcé leur flotte pour répondre au besoin accru en cette période de vacances. Cest le cas de Mdina Bus qui a augmenté le nombre des véhicules opérant sur ces lignes. «Une action commune a été menée entre nos services, ceux de la Commune urbaine et de la Wilaya du Grand Casablanca pour établir une stratégie adaptée pour répondre aux besoins croissants en bus durant la période estivale. Et depuis le 1er juillet, nous avons renforcé la flotte, notamment celle desservant la ligne balnéaire avec plus de 300 bus et nous assurons un service de nuit puisque les bus narrêtent le service quà minuit pour accompagner lactivité des habitants en cette période de vacances», explique Khalid Chrouate, Directeur général de Mdina Bus. Mais le problème auquel les sociétés de transport en commun doivent faire face se situe aux heures de pointe. Les pics en été coïncident avec le départ à la plage la matinée et le retour le soir. «Nous avons aménagé des plages horaires pour répondre au mieux à cette question, ce qui a nécessité des investissements importants, notamment pour lacquisition des bus et les ressources humaines nécessaires», souligne Chrouate. En terme dorganisation, la société a déployé les moyens nécessaires pour assurer la prolongation du service dans des conditions optimales. «Sans oublier les pertes engendrées par les actes de vandalisme qui coûtent très cher à la société», poursuit le Directeur général de Mdina Bus. Malgré ces efforts, les usagers ne cachent pas leur grogne. «Le problème qui se pose à moi en tant que femme est celui de la sécurité dans le bus, qui devient une sorte de no mans land où les jeunes des quartiers périphériques font régner la loi», souligne une jeune adolescente résolument très agacée dattendre le bus parmi la foule. Un autre usager se plaint de la durée dattente : «Ça dépend. Il faut parfois prévoir jusquà un quart dheure pour arriver a prendre son bus, car certains, pleins à craquer, ne sarrêtent pas». Pour le Directeur de Mdina Bus, ce sont les usagers qui doivent sadapter aux horaires. «Les bus passent à des heures précises, cest alors aux usagers de sorganiser selon les plages horaires des transports en commun et non pas linverse. Car in fine, chaque estivant quitte la plage à lheure qui larrange ; par conséquent, il ne doit pas sétonner si le bus nest pas là à lattendre. Sinon, il aurait fallu un bus par estivant», conclut Chrouate. Malgré tout, il faut dire que des efforts palpables ont été consentis. Casablanca revient de loin depuis que la ville sest dotée dun plan de déplacement urbain qui prévoit une série d'actions décidées suite à une étude élaborée selon les standards internationaux à horizon 2010. Il s'agit, en gros, d'améliorer les conditions de déplacement, de réorganiser un ensemble d'axes, de créer de nouveaux axes et de nouvelles routes, de moderniser la signalisation et d'informatiser le système de circulation. Entre autres actions, ce plan prévoit l'aménagement de 100 carrefours, la construction de quatre tunnels sur les sites abritant les points noirs et la réorganisation des principales artères. En attendant, les estivants doivent prendre leur mal en patience !