* La pénurie en main-duvre concernant les petits métiers se confirme. * Les dispositions du code du travail dressent, devant la «demande» en main-duvre, une série de conditions que lEtat doit prendre en considération. La loi n° 65-99 relative au code du travail ne règle pas définitivement la question de la main-duvre étrangère exerçant au Maroc. Ce qui est sûr, cest que larticle 512 traite uniquement de «lEmbauche des salariés marocains à létranger». La loi se contente dans ce registre de mentionner que «les salariés marocains se rendant dans un Etat étranger pour y occuper un emploi rémunéré doivent être munis dun contrat de travail visé par les services compétents de lEtat démigration et par lautorité gouvernementale marocaine chargée du travail». La loi ajoute cependant une remarque très importante, toujours dans larticle 512 du code, lequel exige que «ces contrats doivent être conformes aux conventions de main-duvre conclues avec les Etats ou des organismes employeurs en cas dexistence de telles conventions». Le chapitre V du code relatif à lemploi des salariés étrangers reste souvent muet quant à la situation de pénurie constatée en matière de main-duvre pour «les petits métiers», essentiellement ceux liés au BTP. Larticle 516 du code du travail se contente de préciser que «tout employeur désireux de recruter un salarié étranger doit obtenir une autorisation de lautorité gouvernementale chargée du travail». Cette autorisation est accordée sous forme de visa apposé sur le contrat de travail. La loi ne mentionne pas précisément de cas où linterdiction de faire appel à une main-duvre étrangère devient légale. Le code du travail marocain confirme ainsi son esprit. Cest-à-dire que «toutes les discriminations sont rejetées, quelles soient basées sur la race, la couleur, la religion, lopinion politique, lascendance nationale ou lorigine sociale, de nature à porter atteinte au principe de légalité des chances et de traitement en matière demploi». Ces conditions valables pour les salariés nationaux le sont aussi pour les travailleurs étrangers. Larticle 516 comporte cependant une exception de taille équivalente à un large pouvoir discrétionnaire revenant à lEtat. La loi stipule en effet que «lautorisation peut être retirée à tout moment par lautorité gouvernementale chargée du travail». «Toute modification du contrat, peut-on lire dans la loi, est également soumise au visa mentionné au présent article». Larticle 517 mentionne que «le contrat de travail réservé aux étrangers doit être conforme au modèle fixé par lautorité gouvernementale chargée du travail».