* Après deux ans marqués par de nombreux braquages, le ministère de lIntérieur et le GPBM signent une convention de coopération. * En plus de lélaboration dune cartographie des zones à risque, cette convention prévoit la dotation des agences en moyens de sécurité sophistiqués et la sensibilisation du personnel. * Casablanca arrive en tête avec 37 % des braquages opérés. Mettre un terme à cette tendance croissante des braquages de banques, cela semble être le vu du ministère de lIntérieur et du GPBM. Pour renforcer la sécurité des établissements bancaires, Chakib Benmoussa, ministre de lIntérieur et Othman Benjelloun, Président du GPBM, ont procédé à la signature dune convention relative au cahier des charges de la sécurité dans le secteur bancaire. En effet, il était temps de sévir après deux années ponctuées de braquages et de hold-up successifs. Cette convention vient instaurer une réelle coopération entre le ministère et le groupement pour renforcer la sécurité des établissements et agences bancaires au moyen doutils de détection sophistiqués. Loriginalité de cette convention est létablissement dune cartographie des risques qui mettra en exergue les points noirs ou à fort risque pour situer le danger et le prévenir. Au cours des deux dernières années, il a été relevé quun important pourcentage de braquages se produisait dans la région du Grand Casablanca qui saccapare ainsi 37 % des forfaits commis. Suivie de près de la région Tanger-Tétouan avec 13 %. Autre élément important compris dans cette convention, lamélioration des procédures de sécurité. En effet, il y a lieu de reconnaître la défaillance de certaines agences qui ne disposent pas de garde à lentrée de leur létablissement. Fini donc le temps où lon croyait le Maroc à labri du grand banditisme ! Le ton est donc donné pour le déploiement de mesures visant la protection humaine et physique à laide doutils sophistiqués comme les caméras de surveillance. Il sagit à présent de procéder à la sensibilisation et linformation du personnel des établissements bancaires sur les risques de leur métier et comment sy prendre en cas de braquage. En effet, les systèmes dagression ont évolué de telle manière que lon ne peut prétendre quils se fassent de manière artisanale. Ainsi, dans certains cas, il a été question de lutilisation darmes à feu. Le ministre de lIntérieur a, pour sa part, souligné que la situation aurait pu être pire neut été la mise en uvre par les services de sécurité de différents dispositifs pour accompagner le développement bancaire au niveau territorial. Notamment dans les zones lointaines. Ainsi, le nombre de cas reste relativement limité dans le temps et lespace mais ce nest nullement une raison de baisser la garde. Cest ce qui explique en grande partie cette série de mesures contenues dans la convention signée à Rabat.