Salafin tient bon. Introduite à 650 DH en décembre dernier, la financière traitait, à lheure où nous mettions sous presse, à près de 773 DH, soit plus de 15% par rapport à son cours de départ. Mieux, le titre aurait été à des niveaux on ne peut plus alléchants neût été la détonante hausse du taux de la TVA sur la LOA, qui a pris toutes les sociétés de financement cotées dans la tourmente. Les investisseurs craignaient en effet que le relèvement de 10 à 20% du taux de la TVA sur la LOA eût un impact négatif sur les résultats des sociétés de crédit. Un mouvement vendeur sur les valeurs du secteur sest immédiatement déclenché et toutes les financières en ont pâti (à tort ou à raison!). Salafin, elle, a perdu à ce titre et à limage de la quasi majorité de ses consurs, plus de 8% de sa valeur depuis le début de lannée. Mais cela nest guère faute de dynamisme commercial ou opérationnel. Car, comme le dit cet analyste de la place, «Salafin ne sera que légèrement impacté par la hausse de la TVA». Et pour cause, explique-t-il, «la filiale du groupe BMCE Bank a fait preuve, déjà en 2007, dune réelle capacité à anticiper les difficultés liées à la LOA et à les mettre en sa faveur en développant dautres niches de production». Les réalisations de la financière au terme de lannée écoulée en témoignent éloquemment. La production de la société sest élargie en 2007 de 41% par rapport à 2006, et ce malgré la dilution de près de 18% du volume drainé par la LOA, qui sest fixé à 486 MDH. Il faut dire que la société de crédit a su négocier un virage stratégique avec habileté en jouant la carte du crédit auto classique, dont la production sest appréciée de 22% à 79 MDH. Ceci sans compter le crédit personnel qui sest littéralement envolé de 204% pour se fixer à 696 MDH, portant de facto sa part dans la production globale à plus de 53%, contre seulement 25% un an auparavant. Qui dit mieux? Les résultats opérationnels sont ressortis également au beau fixe. Le PNB de la société sest élargi de plus de 20% à 233,4 MDH. Le RBE sest apprécié de 11,9% à 168 MDH, tandis que la capacité bénéficiaire a marqué un bond de 34% à 84,4 MDH, surperformant ainsi lensemble des prévisions communiquées lors de lIPO. La baisse du cours de laction en Bourse nest donc que la résultante dun simple effet psychologique Car lavenir de la firme promet encore dêtre meilleur. «Salafin devrait parvenir à afficher en 2008 et en 2009 des PNB prévisionnels en appréciation de 26,4% et de 26,8% à 295 et 374 MDH. Parallèlement, les capacités bénéficiaires (sur les mêmes périodes respectives) devraient atteindre 104,3 et 124,7 MDH», estiment en effet les analystes de BMCE Capital Bourse, qui sabstiennent, au passage, démettre toute recommandation. Déontologie du métier oblige ! Mais vous aurez certainement compris quà ce niveau de valorisation (PER 2008 estimé à 17,1 contre un PER marché de 22), le titre a du potentiel à revendre! .