SMIG et SMAG. Des augmentations actées pour 2025    Transition énergétique. Quelles avancées en 2023 ?    Rabat : Trois chauffeurs de taxi arrêtés après une poursuite spectaculaire contre un VTC    Maroc : essor économique et social du secteur du cannabis légal    Azerbaijan Airlines : Le crash d'avion lié à une "interférence externe, physique et technique"    Football. Bouchra Karboubi, la fierté de l'arbitrage marocain    Chutes de neige de samedi à lundi et vague de froid de samedi à mardi    ADII : lancement du programme AfriDou@ne pour renforcer la coopération douanière en Afrique    L'Assemblée nationale de l'Azerbaïdjan ratifie à l'unanimité l'accord de coopération militaire avec le Maroc    Service militaire : Le 39ème contingent des appelés prête serment à l'issue de la formation de base    Le FSB annonce la neutralisation d'une cellule terroriste qui préparait un attentat à Moscou    Diplomatie sélective : Quand l'Algérie perd l'équilibre    Lions de l'Atlas : De nouveaux visages pour le prochain rassemblement?    Zineb Drissi Kaitouni : "Le digital réduit les barrières à l'accès aux soins pour des millions de citoyens"    Carlos Justiniani Ugarte: "La transformation numérique est une opportunité unique pour élargir l'accès aux diagnostics"    GPBM : Ouverture exceptionnelle des agences bancaires les 28 et 29 décembre    Les relations entre la France et l'Algérie au point de rupture, les services sécuritaires des deux pays n'échangent presque plus    Ministère du Transport et de la Logistique : Tarik Talbi prend les rênes de l'aviation civile    Nostalgie : Les quatre incontournables des fêtes de fin d'année au Maroc    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret relatif à l'application de la TVA prévue au titre III du CGI    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret fixant la liste des congés exceptionnels accordés aux magistrats    Migration : l'afflux migratoire vers les Canaries fait plus de 10 000 morts    Al Ahly: Premier but '' égyptien'' d'Attiat Allah!    Al Shabab : Abderrazak Hamdallah buteur face à Al Kuwait    Real : Le Stade Santiago Bernabéu va changer de naming    LNFP : Mercato hivernal fixé, indemnités des commissaires revalorisées et centres Evosport réactivés...    Syrie : Interpellation d'un ancien responsable sous le régime déchu de Bachar al-Assad    Corée : le président par intérim à son tour destitué par les députés    Activités liées au cannabis: Aucune infraction enregistrée en 2024 en matière de non-conformité    Le Maroc et le Bahreïn déterminés à renforcer leur coopération en matière de développement social    Football : le New York Times sacre le Maroc superpuissance du ballon rond    Afrique du Sud. Plus 17.000 kidnapping en un an    Maroc : Un projet de décret sur l'indemnité d'encadrement de formation continue dans l'Education nationale    Loi organique sur la grève. Abdellatif Komat : "Ce nouveau projet va dans le sens de l'équilibre"    Algeria imposes new restriction on Saharawis : Ban on phone card top-ups in Tindouf Camps    Chase between taxi drivers and ride-hailing driver in Rabat ends in arrests    Cyclone Chido. Le Mozambique est dévasté    Les prévisions du mercredi 27 décembre    Ecoles pionnières : Casablanca-Settat compte atteindre le taux de 52% en 2025    À Tanger, création de la Fédération régionale des coopératives féminines    Tarik Talbi nommé directeur général de l'aviation civile    «La Perle Noire» : Ayoub Qanir signe un nouveau long-métrage captivant    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    ICESCO : Lancement de "Montre-moi ton sourire", une bande dessinée pour lutter contre le harcèlement scolaire    Des initiatives renouvelées au service du rayonnement culturel du Royaume    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Paix sociale : À quel prix ?
Publié dans Finances news le 10 - 04 - 2008

* Le dialogue social enclenché cette semaine se veut tripartite et le Patronat reste confiant dans la mesure où toutes les parties sont conscientes de la difficulté de la conjoncture actuelle.
* D’un point de vue économique, l’augmentation du SMIG ne saurait se faire au détriment de la compétitivité du Maroc sur la scène internationale.
* Préserver l’emploi, améliorer le pouvoir d’achat et assurer une performance économique, telle est la délicate équation que le Maroc doit résoudre.
La hausse subite des cours des matières premières a provoqué une érosion sans précédent du pouvoir d’achat du consommateur marocain. C’était donc une réaction tout à fait normale et attendue des syndicats de revendiquer une hausse du SMIG.
Mais est-ce aussi facile qu’on peut le croire ? Rien n’est moins sûr. Le gouvernement Abbas El Fassi a entamé une série de rencontres avec les syndicats et plus tard avec le Patronat pour étudier l’éventualité d’une révision à la hausse du SMIG. Mais jusqu’à ce jour, les quelques déclarations faites à la presse et aux médias officiels ne laissent rien augurer de l’issue de cette première épreuve de ce gouvernement en terme de dialogue social. Aura-t-il plus de chance que son prédécesseur qui a cédé face aux revendications syndicales, s’attirant ainsi les critiques des institutions économiques internationales ?
Il faut dire que la conjoncture économique actuelle constitue un vrai boulet. D’abord, tous les paramètres à la base desquels a été élaboré le Budget de l’année sont biaisés par une flambée sans précédent des matières premières et du cours du baril de pétrole.
Au Maroc, les hypothèses d’un taux de croissance de 6,8 %, un taux d’inflation de 2 % et une année agricole moyenne de 60 millions de quintaux, battent en brèche.
Autre contrainte dont souffre le Maroc et que personne n’évoque : la dégradation permanente de la balance commerciale.
Pour Driss Benali, économiste, deux issues sont possibles en pareil cas : acheter la paix sociale en sacrifiant la croissance et en exposant l’économie à une stagnation permanente, ou avoir le courage politique de poursuivre le train des réformes entamées par le Maroc. «La conjoncture actuelle ajoutée aux conditions de constitution de ce gouvernement, laissent supposer que ce dernier optera pour la paix sociale. Il y a tout de même lieu de signaler une note positive dans ce décor : la situation financière positive du Maroc grâce aux transferts des MRE, aux entrées touristiques et aux IDE», poursuit Benali.
Ce n’est pas pour autant qu’il faille grignoter sur cette bulle d’oxygène.
Concernant le cahier revendicatif des syndicats, notamment un SMIG de 3.000 DH, Driss Benali estime que le Maroc n’est pas en mesure d’offrir un pareil SMIG puisqu’il est aux prises avec une compétition mondiale rude.
Seule alternative pour le pays : faire montre d’une croissance forte avec une productivité et une compétitivité plus importantes.
C’est pratiquement le même son de cloche du côté du Patronat marocain. Interpellé sur la question par nos soins, Moulay Hfid Elalamy, le Président de la CGEM, estime qu’il s’agit d’un dialogue social tripartite marqué par la conscience de chacune des parties de la conjoncture actuelle.
«Il faut se rendre à l’évidence que lorsqu’on a fait le choix d’une économie libérale ouverte sur l’économie internationale, il faut assumer ce choix que lorsque l’économie internationale est impactée, l’économie nationale n’est pas épargnée. Mais par rapport à ce qui se passe en Europe ou en Amérique, qui connaissent des difficultés énormes, l’économie nationale se porte plutôt bien», explique-t-il.
Cela n’a pourtant pas empêché les syndicats de monter au créneau pour réclamer une hausse du SMIG à 3.000 DH. En guise de réponse, le patron des patrons estime que : «La cherté de la vie n’est pas uniquement commune au Maroc, puisque tout le monde se plaint de la flambée des cours des matières premières et le SMIG n’est qu’une composante d’un processus global. Il ne faut pas perdre de vue qu’il faut préserver les emplois, et qu’on ne peut pas jouer de manière inconsidérée avec la compétitivité économique du Maroc. Là-dessus, la marge de manœuvre est très limitée. Au-delà d’un certain seuil, on tue le patient», faisant référence à cette compétitivité concurrencée par d’autres pays.
Par ailleurs, Moulay Hfid Elalamy résume la situation en trois points. D’abord, faire face à la cherté de la vie en augmentant le pouvoir d’achat. Deuxièmement, l’amélioration de ce pouvoir d’achat ne passe pas forcément par une augmentation du SMIG, car cette augmentation ne sert à rien si les matières premières poursuivent leur hausse.
Dernier point, c’est la préservation de la situation financière positive. Il reste néanmoins confiant que tous les partenaires de ce dialogue sont conscients de ces paramètres, c’est pourquoi il demeure optimiste quant à l’aboutissement de ce dialogue.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.