* Le secteur énergétique cherche de nouvelles voies pour développer la croissance. * Pour vaincre les contraintes, d'importantes réformes sont imaginées. * La dépendance énergétique et ses effets sont dans la ligne de mire de tous les scénarii proposés. Selon le dernier bulletin de la Fédération de l'Energie, le nucléaire et les énergies renouvelables suscitent un intérêt croissant. Le marché des produits pétroliers au Maroc reste en effet marqué par la faible consommation par habitant. De même que la consommation énergétique est largement dominée par les sources fossiles. Sans parler des effets de serre. D'autres données du bilan énergétique, rapportées par la Fédération de l'Energie, indiquent que le Maroc consomme 16 millions de TEP dont 3 millions en bois. Il dépend pour plus de 95% des importations et la facture énergétique atteint 44 milliards de DH, soit une aggravation de ce déficit de 26 milliards de DH en l'espace de 6 ans. Les données de la Fédération de l'Energie révèlent aussi que la charge de la Caisse de compensation s'alourdit pour atteindre 7 milliards de DH en 2006. Ceci influe évidemment sur la consommation annuelle de l'énergie par habitant qui ne dépasse guère 0,41 TEP. A un niveau macro-économique, le pétrole prédomine largement avec 61% de la consommation contre 29% pour le charbon. Ceci est aggravé par le fait que notre pays dépend pour plus de 90% de sa consommation des énergies de stocks, donc renouvelables. Les experts s'attendent qu'à l'horizon 2030 il sera difficile de prévoir la contribution des énergies renouvelables ou du nucléaire, du fait notamment de l'inertie et de la rigidité des systèmes énergétiques et des systèmes de transport. L'option du gaz naturel semble elle aussi retenir l'attention. Il faut dire que le projet de loi relatif au code gazier ainsi que son décret d'application sont en cours de finalisation. La Fédération de l'Energie retient dans ses estimations que le marché potentiel du gaz naturel au-delà de 2012 est estimé à plus de 3,7 milliards de m3 ; soit près de 20% du bilan énergétique. Etant moins polluant que les autres énergies fossiles, le gaz naturel a aussi l'important avantage de poser moins de problèmes environnementaux, contrairement aux lignes électriques de haute tension. Le seul souci est probablement relatif aux coûts de transport élevés. Il faut mentionner aussi que le Maroc prévoit la construction d'un terminal de regazéification d'une capacité de 5 milliards de m3 pour alimenter les centrales et approvisionner les clients finaux. Le coût de ce projet s'élève à 500 millions d'euros. La Fédération de l'Energie, dans sa présentation du potentiel en énergies renouvelables, note d'abord que ce potentiel assure à peine 1% de la demande en énergie globale ; alors qu'il y a un rayonnement solaire important avec 4,7 kwh/j/m2 au Nord et 5,6 kwh/j/m2 au Sud, pendant 280 à 340 jours par an. La Fédération note aussi l'existence d'une grande ressource éolienne potentielle de 6.000 MW. La Fédération tient aussi compte du réservoir de 9 millions d'hectares de forêts, mais aussi du potentiel géothermique non encore exploré. Pour cette année 2007, la Fédération estime que le Maroc compte 40.000 m2 de capteurs solaires thermiques, 6 MW de photovoltaïque et 113 MW d'éoliennes.