Une enfance très très joyeuse, ça se voit chez une personne et cest le cas de Douaâ Benyahya, le Directeur Communication du Group Accor Maroc. Cinquième dune famille de six enfants, elle est choyée par ses parents et ses trois surs et son frère, nés avant elle. Le tout dernier lui ravit un peu la vedette, mais disons que dans un cocon familial où règne la joie de vivre, ses parents la couvent damour. Choyée mais pas gâtée. Feu son père, un homme rigoureux, patriarcal, veillait au grain. «Il était très strict sur les principes de base comme la scolarité, nos façons de nous habiller, notre éducation et, pourtant, avec moi, il a décroché son tablier de papa et nous nous sommes liés dune amitié et dune grande complicité. Son objectif dans la vie était de nous faire plaisir». Quand elle décroche son Baccalauréat sciences économiques et sociales au Lycée Lyautey, elle annonce à son père quelle veut faire carrière dans la Com; le refus de ce dernier est catégorique. Lui-même ancien de HEC Paris, la communication pour lui cest comme faire carrière dans le théâtre. Or, il voulait que sa fille suive une formation «sérieuse», qui ait des débouchés concrets, comme les études de commerce ou de gestion dentreprises pour assurer son avenir. Daouaâ obtempère. De 1998 à 2000, elle suit un BTS Comptabilité gestion au Lycée Passy Saint-Honoré à Paris, France. Elle intègre juste après, lEcole de communication - publicité à SUP de PUB (groupe INSEEC) à Paris. Avide de savoir et voulant cerner au mieux ce métier, elle suit une formation en option stratégie et enchaîne avec une formation en option relations publiques / presse. Durant ses études, elle enchaîne les expériences professionnelles chez OTIS France dabord en tant quassistante comptable, puis à Casablanca chez Orient Negoce au service Marketing (import et export). De mai à juin 2001, elle rejoint léquipe dEURO RSCG WORKS en tant que chef de publicité au département de coordination internationale sur le budget Citroën, après avoir travaillé au service Media à la connection. La même année, de passage à Casablanca, elle sexerce au métier de chef de pub à KLEM EURO RSCG, puis fait un passage chez ALIF COMMUNICATION dans relations publiques / presse. Elle entame son expérience professionnelle au Parfums Givenchy (société du groupe LVMH) en tant quattachée de presse France et Internationale. «Cétait une très belle expérience. On découvre la vie du parfum de A à Z et surtout comment les goûts de la clientèle diffèrent dune région à lautre et dun pays à lautre». Elle travaillera également pendant un an à lagence Véronique Lopez, toujours en tant quattachée de presse au développement International avec pour responsabilité la gestion dune partie des budgets, notamment ceux de Roche Bobois, Hédiard, L'Hotel, Noël, Pierre Frey, Pronuptia «Aujourdhui, je suis très reconnaissante à légard de mon père, car la formation en gestion que jai suivie ma beaucoup servi dans mon métier de la Com». Situation stable à Paris, un grand cercle damitiés, Douaâ Benyahya pouvait facilement poursuivre sa carrière en France. Mais, voilà, un jour le déclic. «Rentrer au Maroc ou rester à jamais en France ? Cest la question que je métais posée. Et quand on vit dans un système, on y est formaté et cest ce qui commençait à marriver. Ce nétait pas ça». Se retrouver, retrouver sa famille, ses amis, mais surtout un pays quelle aime et qui lui a tant donné, la décision de Douaâ de regagner la mère partie est sans appel. En 2003, elle rejoint donc sa famille à Casablanca. «Je nai pas mal vécu mon retour au pays. Jai retrouvé ma famille, mes amis et surtout cest à cette époque que jai rejoint le groupe Accor». Il se trouvait quà lépoque la personne en charge de la Com du groupe était sur le départ; Douaâ envoie alors son CV. Elle passe un premier entretien avec Marc Thépot, le Président du Groupe, un deuxième rendez-vous, puis un troisième avant de rejoindre le groupe en décembre 2003 en tant que responsable communication. Depuis septembre 2005, elle est nommée Directeur de la Communication. Quatre ans et demi au sein du groupe, elle gagne lestime des personnes avec lesquelles elle travaille, mais surtout des journalistes. Et ce grâce à sa rigueur, son sérieux mais aussi sa patience et sa sociabilité. «Le métier est très passionnant avec le relationnel et son contenu varié. On est loin de la routine. Chaque action nécessite dêtre «très» à lécoute du marché pour y adapter sa communication». Elle estime que pour réussir dans ce métier, outre la passion, il faut être rigoureux, organisé et sérieux à la fois. «Nous avons un rôle dambassadeur, en qualité de vecteur de limage de lentreprise dans laquelle nous travaillons». Elle est tellement spontanée et sociable que le courant passe automatiquement avec elle. Dailleurs, elle reconnaît que les meilleurs moments de son travail cest quand elle est en compagnie de journalistes. Les relations humaines, elle y accorde beaucoup dimportance. Que ce soit la famille qui lui est vitale ou lamitié qui lui est sacrée, Douaâ Benyahya est résolument un être très attachant. Et associative par la même occasion, puisque, malgré une charge de travail très prenante, et une grande responsabilité, limage du Groupe reposant sur ses épaules, elle est membre actif de lassociation SOS autisme. «Jaime cette association parce quelle est gérée au quotidien par des personnes impliquées, des parents denfants autistes. Là où on est impliqué, on agit mieux». Le travail dans le milieu du tourisme lui permet de joindre lutile à lagréable. Ainsi, elle voyage beaucoup. Le voyage est lun de ses hobbies avec la lecture. «Jaime lire Marc Levy. La lecture permet de sévader dans un autre monde». À 27 ans, Douaâ Benyahya a une énorme responsabilité au sein du groupe Accor. «Cest le premier Groupe hôtelier au Maroc. Le challenge est grand, mais jai cette chance dappartenir à ce groupe et je vis le challenge avec beaucoup de passion. Il me semble que lambition est le facteur de succès dans ce métier».