* La décision 25-07 du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a pris la défense du corps enseignant marocain. * Cette décision pose dimportantes questions sur «la moralisation» des spots publicitaires et lénoncé de la loi. Le spot publicitaire faisant la promotion de la gaufrette «Tagger» diffusé par les deux chaînes publiques a été interdit par le gendarme du champ audiovisuel marocain. Le Conseil a en effet estimé que les dispositions de la loi n° 77-03 relatives à la communication audiovisuelle et le dahir des charges de la SNRT et de Soread-2M, ont été mal appliqués. En quelque sorte, le CSCA voulait signifier que son contrôle peut porter sur le fond des spots et non seulement sur certaines apparences qui font souvent lobjet de tractations entre annonceurs et opérateurs dune part, et lautorité audiovisuelle dautre part. Le CSCA a ainsi noté que le spot publicitaire en question «contient des scènes donnant aux mineurs un mauvais exemple de la manière de se comporter vis-à-vis de leurs professeurs au sein des établissements denseignement». Le CSCA a ajouté dans lexposé des motifs qui ont été les plus décisifs dans la prise de cette décision dinterdiction, que «les mêmes scènes incitent à manquer au respect dû envers le corps enseignant, en ce quelles contiennent des éléments susceptibles dexploiter linexpérience et la crédulité des enfants et des adolescents». Dun autre point de vue, le CSCA a relevé aussi que les deux opérateurs nont pas respecté leurs obligations contenues dans les cahiers des charges. Notamment, a relevé le CSCA, les dispositions de larticle 2 du cahier des charges de la chaîne de Dar El Brihi, et le non-respect de larticle 34 du cahier des charges de la chaîne de Ain Sebaâ. Les deux chaînes ont en effet été responsabilisées du moment quelles sont tenues par des obligations de vigilance et de diligence. Vu le caractère de service public de leur mission ainsi que des valeurs auxquelles la société marocaine est censée adhérer. Il faut noter aussi que la législation marocaine qui traite de la publicité interdite noffre pas de solutions sur le degré de diffusion dune publicité interdite. Généralement, dans ce cas despèce, le spot publicitaire faisant la promotion de la gaufrette «Tagger» peut avoir un autre impact sil est uniquement diffusé sous forme audio ou sous forme daffiche. Pour cette raison, la décision de la Haca reste très embryonnaire. Même si la décision 25-07 a pris la défense du corps enseignant marocain sans quon ait une idée claire permettant de culpabiliser un enfant qui a voulu manger en plein cours.