* Les éleveurs veulent que les subventions soient systématiques et généralisées pour contrer la sécheresse. * Le département de tutelle annonce une série de mesures en faveur du secteur dans lattente des réformes. LAssociation nationale ovine et caprine (ANOC) a tenu son assemblée générale ordinaire dernièrement à Rabat, à quelques jours de lAïd Al Adha. Une occasion pour faire le bilan de ses activités. Les participants à cette rencontre ont mis en exergue les efforts déployés par lAssociation pour lamélioration de leur activité et la mise à niveau du secteur. Les éleveurs nont pas manqué de soulever les difficultés rencontrées, notamment celles liées à la sécheresse et au renchérissement de lalimentation de bétail. «Notre Association a fait beaucoup defforts en matière dencadrement des éleveurs malgré des aléas climatiques peu favorables cette saison», a souligné Benbarek Fenniri, Président de lANOC. Le développement du secteur de lélevage est une priorité du gouvernement. Il permet aux agriculteurs de sassurer un certain revenu et datténuer limpact de la sécheresse. Plusieurs organismes nationaux ou internationaux accordent une importance particulière au secteur. Car cette activité a un effet majeur dans le développement humain. Cest un axe prioritaire dans le cadre de linitiative Challenge Millenium, surtout pour le développement régional et la lutte contre la pauvreté. «Le ministère de lAgriculture a annoncé une série de mesures pour venir en aide aux exploitants, notamment une dotation budgétaire de 400 MDH. Notre département a subventionné, jusquà 60% de sa valeur, lalimentation de bétail. La distribution de ces aliments sest faite en coordination avec le département de lIntérieur. La priorité est donnée au secteur formel», a souligné Moha Maghri, secrétaire général du ministère de lAgriculture. Il a indiqué que «lANOC a permis à ses membres daméliorer leur production et la qualité de leur produit». En effet, lANOC qui a été créée il y a 20 ans avec 5 groupements et 250 membres, a pu séduire dautres éleveurs qui lont rejoint. Elle comporte actuellement 60 groupements répartis à travers le territoire national et 4.500 membres. «LAssociation est devenue une locomotive pour les autres éleveurs», a précisé Maghri. Les éleveurs ont débattu plusieurs points qui ont trait à leur activité, notamment la fluctuation des prix et des intrants et la prédominance du système pastoral. A cet égard, le département de tutelle sefforce de réaliser une stratégie pour développer les races et hausser le niveau de compétitivité des éleveurs et de leur rendement. Plusieurs programmes de vaccination et dencadrement sanitaire ont été réalisés. «Le cheptel destiné au sacrifice pour lAïd Al Adha est dun niveau sanitaire satisfaisant», a expliqué Hamid Benazzou, Directeur de lélevage. Tous les participants ont mis en exergue limpact favorable des dernières pluies sur les pâturages qui ont redonné espoir au monde rural. Ahmed Ouyach, Président de la Confédération marocaine de développement agricole, a affirmé que «son organisation espère que le gouvernement fera le nécessaire pour mettre à niveau le secteur». «Les subventions, a-t-il souligné, ne doivent pas être exceptionnelles, elles doivent être systématiques ». Il a lancé un appel aux responsables pour que «les mesures de soutien concernent tous les éleveurs et toutes les régions».