* Les entreprises du secteur électrique-électronique sont très consommatrices de main-duvre. * Hormis les entreprises de sous-traitance, les autres sollicitent davantage les dettes à court terme pour financer le besoin croissant en fonds de roulement. Dans une étude relative à lindustrie du secteur électrique et électronique, BMCE Bank a procédé à lidentification des facteurs de réussite des entreprises opérant dans le secteur. Les rédacteurs de létude se sont ainsi penchés sur les branches les plus actives à savoir fils et câbles isolés, produits électriques et composants électroniques. Le premier constat dégagé par BMCE Bank est que les entreprises opérant dans le câblage électrique sont fortement consommatrices de main-duvre. En témoigne le ratio moyen de consommation de la valeur ajoutée par le facteur travail en constante hausse entre 2003 et 2005, atteignant 59% en 2005. Par ailleurs, le poids des charges du personnel dans le chiffre daffaires nest pas des moindres, soit 10% en 2005. Intensité capitalistique Léchantillon pris par BMCE Bank montre que lintensité capitalistique nest pas identique pour lensemble des entreprises. A titre dexemple, Nexans Maroc a investi dans la diversification des produits électriques et ce en développant une nouvelle gamme de câbles pour lautomobile. Le ratio dintensité capitalistique pour Nexans Maroc sest établi à 84,6% en 2005. Pour les autres entreprises de léchantillon, le ratio sest fixé à 45% en 2005. Face à la problématique de la trésorerie, les entreprises du câblage électrique sendettent par des lignes de crédit à court terme. Le ratio moyen des dettes à court terme/total bilan sest élevé à 14,1% en 2005. Et en vue de faire face à linvestissement, les entreprises du câblage électrique ont eu recours aux dettes de financement. Daprès BMCE Bank, à lexception de Nexans Maroc qui jouit de lappartenance à un grand groupe mondial, la quasi-totalité des autres entreprises ont utilisé les dettes de financement. Le ratio moyen de lendettement sest ainsi établi à 89,6% en 2005. Malgré la hausse du chiffre daffaires, les marges dexploitation ont connu un repli sur la période 2003-2005. Ce recul est imputable à la concurrence intense entre opérateurs existants sur le marché des produits de câblage électrique, dune part et à la baisse des prix pour saccaparer des parts de marché, dautres part. Le diagnostic des produits électriques est mené sur un échantillon de sept entreprises opérant dans la fabrication des transporteurs électriques. Il en ressort que les entreprises dappareillages électriques investissent trop peu dans lextension de leurs activités industrielles, en témoigne le ratio moyen de lintensité capitalistique sétablissant à 59,9% en 2005. «A lexception de Simon International et Ingelec qui ont investi dans les installations techniques et la construction, les autres entreprises ont maintenu leur statu quo», apprend-on au niveau de létude. Toutefois, il a été constaté que les entreprises ne gèrent pas efficacement leur cycle dexploitation. La rentabilité dexploitation a reculé entre 2003 et 2005 suite à la baisse du chiffre daffaires pour Maroc Transfo, Metraco et Elecam. Le contexte dans lequel opèrent les entreprises est marqué par une étroitesse du marché en plus dune exacerbation de la concurrence. Deux facteurs qui agissent sur les prix pratiqués à la baisse. Les marges dexploitation se sont ainsi dégradées entre 2003 et 2005. En ce qui concerne lindustrie de la sous-traitance électronique cette dernière à linstar des précédentes est intensive en main duvre qualifiée car il nexiste pas de technologies permettant lautomatisation du process de production. La part de la main-duvre dans la valeur ajoutée et dans le chiffre daffaires reste considérable. Le ratio moyen des charges de personnel/chiffre daffaires sest amélioré entre 2003 et 2005 pour sétablir à 35,1% et ce, suite à la hausse du volume des ventes pour la majorité des entreprises et de la productivité par employé. Le capital humain, en tant que facteur de production, demeure indispensable pour la compétitivité des entreprises de sous-traitance électronique. Egalement, cette industrie est moyennement intensive en capital et technologie. Les entreprises déquipement investissent dans les installations corporelles, notamment, les installations techniques «matériels de production et outillages». Quoiquen baisse entre 2003 et 2005, le ratio moyen de lintensité capitalistique est demeuré élevé à 58,1% en 2005. La délocalisation des entreprises multinationales permet un transfert de technologie et de savoir-faire. Les entreprises de léchantillon gèrent efficacement leur besoin en fonds de roulement. Ainsi, elles utilisent rarement les dettes à court terme. Le ratio moyen des dettes à court terme/total bilan sest établi à 2,7% en 2005, suite à la bonne politique de recouvrement des créances des clients. Plus de la moitié des entreprises de léchantillon nont pas utilisé leffet de levier pour financer leur projet de développement.