* LAssociation des Centraliens du Maroc développe deux idées : transformer la contrainte énergétique en investissements et capitaliser sur les partenariats régionaux. Après neuf mois de travail sans relâche, lAssociation des Centraliens du Maroc a dévoilé les recommandations relatives à lénergie sous le thème : «Partenariats régionaux ou investissements transnationaux». Le choix du thème nest pas le fruit du hasard mais reflète la volonté de lAssociation dapporter sa pierre à lédifice sur un thème qui inquiète tout nal en infrastructure logistique et en production délectricité ainsi que sur le type de partenariat public-privé. Au cours du forum, les différents opérateurs ont été unanimes sur limpérieuse nécessité de tisser des partenariats avec des pays étrangers en vue de satisfaire une demande sans cesse croissante. Le président du groupe Akwa a précisé quil existe 13 pays exportateurs et 17 importateurs. «La course au gaz naturel est aujourdhui une réalité et le Maroc doit suivre pour se faire une place». Il sempresse aussi dajouter que le gaz naturel est un projet extrêmement capitalistique doù lexistence de partenariats dominés par des contrats à long terme entre acheteurs et vendeurs. Daprès Y. Maâmar, Directeur Général de lONE, le secteur de lélectricité est mûr, marqué par la présence de multi-acteurs, et a déjà connu la concession. Mais il reste un secteur modeste par la taille et la consommation. Au Maroc, le taux de croissance de la demande en électricité sélève de 6 à 8,5%. Un système électrique à la fois en expansion et stable sera nécessairement dépendant dun approvisionnement constant en nouveaux investissements de production. Le recours au financement de type privé ou public-privé est de plus en plus adopté de nos jours dans le monde. Au Maroc, il peut constituer une solution avantageuse lorsquelle est en harmonie avec les réformes de libéralisation du secteur énergétique national et douverture au plan régional. En ce qui concerne les partenariats, le Directeur de lONE annonce quil existe déjà une connexion entre le Maroc et lAlgérie ainsi quavec lEspagne. Aujourdhui, les responsables sont en discussion avec leurs homologues mauritaniens et ce pour une meilleure formalisation. Une chose est sûre : lenjeu est de transformer la contrainte énergétique en investissements. Les recommandations qui ont émané de latelier énergie nucléaire sont : afficher la volonté politique, donner la visibilité nécessaire au secteur, faire la promotion de la filière nucléaire et développer la formation et les partenariats. La visibilité passe nécessairement par la fixation dun cadre réglementaire aussi bien pour le secteur électrique que pour la filière nucléaire. Les Centraliens ont par ailleurs insisté sur la formation, la recherche et lindustrie dans le secteur de lénergie nucléaire et sur le fait de développer des partenariats avec des organismes internationaux tout en incitant les industriels à sy associer. En ce qui concerne les énergies renouvelables, les Centraliens considèrent que loption énergie renouvelable est aujourdhui viable, nécessaire et réaliste au sein dun mix énergétique marocain. Le Maroc dispose dun potentiel éolien et solaire très important, ce qui permettra daméliorer lindépendance énergétique. Il sagit en fait de donner un cap pour les pouvoirs publics et les opérateurs nationaux et internationaux de se fixer des objectifs et des plans dactions. Latelier relatif au gaz naturel estime quil est temps de prendre une décision au sujet de la libéralisation du marché du gaz. Il est aussi opportun de créer un fonds dinvestissement régional. Comme il est aussi important dinciter les producteurs européens opérant en Algérie à investir au Maroc.