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Transport ambulancier et assistance privée : L’application d’un cahier des charges est imminente
Publié dans Finances news le 05 - 07 - 2007

* Les ambulanciers et les assistants médicaux ont un rôle capital à jouer, compte tenu du fait que 60 % des blessés décèdent sur les lieux d’accident et 20 % durant leur transport.
* Face à la désorganisation du métier, l’ANSAM a présenté un cahier des charges au ministère de l’Intérieur, décidé à mettre de l’ordre dans cette profession.
* Il est prévu de créer une centrale d’alarme pour le secteur privé et un institut privé de formation.
Un débat houleux, c’est le moins qu’on puisse dire de la séance des questions-réponses qui a succédé au séminaire organisé par l’Association Nationale des Services d’Ambulances et d’Assistance du Maroc (ANSAM). Alors que le séminaire intervenait dans le cadre des préparatifs de l’opération «Assistance –Transit MRE 2007», il a été question des aspirations des professionnels à s’organiser justement pour faire face aux différents problèmes et disparités enregistrés au sein même de l’activité pré-hospitalière.
Il faut comprendre ces réactions, car le secteur est à un tournant de son histoire. Fini la pagaille, l’ANSAM a présenté un cahier des charges au ministère de l’Intérieur pour donner un sérieux coup de balai.
Ce chantier s’est activé en 2002 lorsque les compagnies d’assistance locale agréées par le ministère des Finances, comme Mondial Assistance, Maroc Assistance et Axa Assistance ont compris que pour qu’il y ait une qualité de prestations, pour que ces organismes d’assistance soient fiables, il fallait disposer d’une équipe privée de transports sanitaires organisés et pourvus du matériel adéquat.
Aujourd’hui l’ANSAM a décidé, pour débloquer la situation, d’abord de revoir les textes réglementaires. «Nous avons constaté l’absence de cahiers des charges. Il en existe dans quelques communes, mais ils ne déterminent pas les normes des cellules sanitaires. C’est pour cela que nous demandons l’élaboration d’un cahier des charges qui organise le transport ambulancier au niveau national et un autre pour le service des Pompes funèbres. Au niveau du transport ambulancier, il existe trois facteurs importants à prendre en considération. D’abord, savoir qui doit exercer le métier d’ambulancier au Maroc. Nous savons qu’aujourd’hui la majorité des ambulanciers ne disposent ni d’une patente ni d’un registre de commerce ; c‘est l’anarchie», déplore Abdelhamid
El Mouadden, le Président de l’ANSAM.
L’ANSAM combat ces entreprises car elle estime que c’est une concurrence déloyale pour les entreprises organisées. La meilleure façon de remédier à ce fléau national était de se rapprocher du ministère de l’Intérieur. La Direction générale des collectivités locales a pris en considération ces doléances. «Elle nous a demandé un cahier des charges que nous lui avons élaboré et présenté», poursuit le Président de l’ANSAM.
Ce cahier des charges stipule quel type de matériel il faut avoir pour assurer le transport ambulancier. L’ANSAM a précisé deux types de véhicules : une ambulance normalisée qui ne peut transporter que les malades qui ne nécessitent pas de réanimation avec comme personnel un chauffeur et un brancardier aide-soignant. Et la deuxième catégorie est celle des blocs mobiles de réanimation avec une cellule médicale pouvant accueillir un médecin urgentiste et un infirmier avec matériel de réanimation. Sur ce deuxième type de véhicule, le chauffeur doit justifier d’une expérience d’au moins deux ans et avoir un diplôme de secourisme reconnu. Le brancardier doit pour sa part être titulaire d’un diplôme de secourisme. «Nous avons demandé à ce que ce brancardier suive trois mois de stage et de formation dans un service d’urgence hospitalier», souligne-t-il.
Dans ce cahier des charges il est précisé que le personnel à bord des ambulances doit avoir un niveau Bac, parce que ce personnel est appelé à communiquer avec les citoyens mais aussi avec les étrangers. Cette équipe ambulancière doit également être en mesure de lire les ordonnances du médecin, de remplir la fiche d’intervention et les factures…
«Mais nous avons également réclamé la formation d’équipes ambulancières et nous sommes à la recherche d’une école de formation d’ambulanciers privés. Puisque les effectifs formés au niveau de l’institut public sont affectés pour compléter le projet du SAMU public», explique Abdelhamid El Mouadden. Le cahier des charges va plus loin puisque l’Association a demandé à ce que les autorisations d’exercice du métier soient délivrées aux personnes remplissant certaines conditions, notamment être titulaire d’un diplôme de secourisme ou aide-soignant, d’avoir une expérience dans le service ambulancier, de disposer d’un registre de commerce, d’une patente et éventuellement d’un casier judiciaire vierge. Cette personne doit avoir obligatoirement un local et ne pas exercer à domicile ou à bord des ambulances.
«Selon les statistiques, il existe 200 entreprises avec un parc de 50 véhicules. Imaginez avec la vision 2010 et l’arrivée attendue de 10 millions de touristes … c’est peu et il y a lieu de tirer la sonnette d’alarme, sachant que 70 % des ambulanciers ne sont pas formés, un transport sanitaire non réglementé…c’est grave… », ajoute M. El Mouadden.
«Ce cahier des charges a été diffusé par le ministère de l’Intérieur auprès de toutes les préfectures du Royaume pour que chacune donne son avis. La commune urbaine a été la plus réactive et nous sommes en cours de finalisation de ce cahier des charges à l’heure qu’il est. Il est en bonne voie. Mais nous avons demandé au ministère de l’Intérieur d’accorder un laps de temps à l’ensemble de la profession pour se mettre à niveau et s’organiser», conclut le président de l’ANSAM.
L’organisation du secteur du transport funéraire est également sur la bonne voie et un guide de formation sera édité par l’ANSAM a l’usage des professionnels. L’activité est appelée à jouer un rôle primordial pour réduire le nombre de décès en pré-hospitalier. En effet, le représentant du ministère de la Santé, présent lors de ce séminaire, s’est arrêté sur un chiffre accablant. 60 % des blessés décèdent sur les lieux d’accident parce qu’il n’existe pas d’organisation pré-hospitalière ordonnée et structurée. 20 % décèdent lors de leur transport vers les centres de soins. Ce qui porte à 80 % le nombre de décès en pré-hospitalier.
À souligner qu’une coopération entre l’ANSAM et la Chambre des métiers de l’artisanat de Belfort en France est en cours. Ceci a donné suite à une formation d’équipes d’ambulanciers assurée par des médecins français et marocains. De même que sera montée une centrale «alarme» pour le secteur privé en coordination avec la Protection Civile pour gérer les appels d’urgence dans le cadre de ce même partenariat, avec un seul numéro de téléphone pour le secteur privé.
Pour le volet formation, tous les partenaires de l’ANSAM soutiennent le projet d’une école de formation privée qui pourrait éventuellement voir le jour dans les 6 mois à venir.


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